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 knock, knock. knocking on his door. (r)

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MessageSujet: knock, knock. knocking on his door. (r)   knock, knock. knocking on his door. (r) EmptyVen 29 Aoû - 0:07

take this badge from me, i can't use it anymore.
put my guns in the ground, i can't shoot them anymore.
louis se frotta les yeux, relevant la tête de ses notes. il avait passé son après-midi sur son cours du lendemain. travaillant, retravaillant, lisant, relisant ses supports, des auteurs. vérifiant sa méthode, testant - encore - son élocution et son temps de parole. il parlait beaucoup, souvent trop. une habitude dont il ne se guérissait hélas pas. il traversa son couloir, constatant les tâches d'encre sur ses mains. son stylo plume. il ne parvenait à écrire avec sans ratures ni bavures. il avait bien quelques stylos billes dans ses affaires, mais la pointe n'était à son goût pas assez fine. rinçant le bleu qui avait coloré sa peau, il manqua un appel. louis s'essuya brièvement à son jean délavé en se doutant qu'il s'agissait de mela. elle avait laissé un message. je sors avec des amis, ce soir. tu manques. xxx. il aurait bien aimé voir ses amis, louis. se présenter à eux comme le petit ami. mais ce serait les trahir. trahir leur relation qu'ils peinaient déjà à cacher. si la perspective d'ennuis ne l'effrayait guère, il refusait que mela ne les subisse à son tour. et si l'interdit renforçait leur couple ? et si, découverts, la passion disparaissait ? louis chassa cette hypothèse en répondant au texto. des mots d'amour, des mots du coeur. quelques tendresses, de la douceur. il n'avait pas besoin d'y ajouter ses doutes et ses peurs, ses incertitudes et réflexions absurdes.
le jeune homme rangea ses cours, sa trousse, ses manuels. sans appétit en ce début de soirée, il se servit un simple verre de lait qu'il accompagna d'un gâteau au beurre. le biscuit à demi imbibé, louis le lâcha, surprit par les coups donnés à sa porte. il n'attendait personne. plus personne. la serviette dans une main, il déverrouilla le loquet. et la serviette, elle aussi, retomba. bethzy. elle souriait. comme toujours. comme s'ils s'étaient quittés hier. lui se montrait sec, froid, glacial. et maintenant ?
maintenant, louis s'installa sur le canapé, un magazine sur les genoux et oubliant sa collation. la porte ouverte, bethzy sur le perron. elle entrait ou partait, il n'attendait rien. plus rien. il n'espérait pas même un récit du voyage. tournant les pages, il portait à cet instant plus d'intérêt aux articles qu'à son amie.
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MessageSujet: Re: knock, knock. knocking on his door. (r)   knock, knock. knocking on his door. (r) EmptyVen 29 Aoû - 0:10

Ce moment, elle l’avait imaginé d’innombrables fois depuis son départ de Brighton. La plupart du temps, il lui pardonnait toutes ses erreurs et l’embrasser comme si rien ne s’était passé. Leur relation reprenait là où elle s’était arrêtée et tout allait pour le mieux. Sauf que la réalité n’avait absolument rien à voir avec cet idéal.
Le souffle court, Bethzy s’avança jusqu’à la porte en bois, où elle posa la main. Pendant une seconde, elle se demanda si c’était une bonne idée. Certainement pas. Mais elle ne pourrait plus faire marche arrière, désormais. Plus question de s’enfuir. Plus d’au revoir.
Elle toqua enfin, le cœur lourd, tambourinant contre sa poitrine. Sur son visage, un sourire s’était déjà dessiné à l’idée de le revoir, de poser à nouveau ses yeux sur son visage rassurant, sur ses traits qu’elle connaissait comme le fond de sa poche. Peut-être avait-il changé, depuis le temps. Peut-être n’était-il plus son Louis.
Lorsque la porte s’ouvrit, Bethzy fit du mieux qu’elle put pour garder son calme. Elle lui lança un — Salut, Louis. Rien de plus. Une bêtise de sa part. Elle le comprit en voyant l’expression sur son visage qu’elle avait imaginé bien plus accueillant. Elle regretta presque d’être débarquée à l’improviste. Deuxième bêtise.
Elle l’observa se détourner pour s’installer sur le fauteuil. Un froid s’insinua et la brune réprima un sanglot. Elle n’avait jamais eu affaire à ce genre de gêne avec lui ; ils se connaissaient comme personne et autrefois, les silences entre eux n’étaient pas embarrassants. Mais bien sûr, rien n’était plus pareil, aujourd’hui.
Elle hésita, un pied à l’intérieur. Soudain, la tristesse disparue, pour laisser place à un sentiment de colère, d’injustice. Il n’avait pas à la traiter ainsi. Après tout, elle n’avait fait que suivre sa voie, comme lui l’avait fait après son départ.
Sans se gêner, Bethzy claque la porte et déposa ses affaires dans l’entrée. Elle ne supportait pas de le voir bouder comme un enfant. — C’est comme ça que tu accueilles ta meilleure amie ? Elle se plaça face à lui et sans réfléchir, lui arracha le magasine des mains. Peut-être agissait-elle impulsivement, peut-être était-ce une erreur, de le traiter comme s’il n’était pas la victime. Elle l’avait abandonné, lui n’avait fait que subir. Mais même en le sachant, elle ne put se résoudre à lui demander pardon. Pas tout de suite. — Je suis venue pour toi, tu pourrais au moins m’offrir un sourire. Peine perdue, elle en était consciente. Il en faudrait plus pour que tout redevienne comme avant.
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MessageSujet: Re: knock, knock. knocking on his door. (r)   knock, knock. knocking on his door. (r) EmptyVen 29 Aoû - 0:17

louis parcourait les pages, les photos, les interviews. il riait nerveusement de l'actualité, des scoops, des buzzs, de ces instants volés. au fond de lui, il se fichait bien de ce magazine. il ne l'avait pas même acheté. on le lui avait offert, un jour qu'il était descendu chercher du pain. il ne se souvenait ni de la date, ni de la raison. il avait mangé le pain et jeté le papier sur la table du salon. mela l'avait peut-être lu, une fois ou deux. ou ses collègues, à l'occasion d'un dîner qu'il avait organisé. perdu dans les mots qu'il déchiffrait péniblement - la taille de l'écriture ne l'aidant guère -, il sursauta en percevant un claquement de porte. elle avait donc choisi. bethzy était entrée. et après ? la même question, le même problème. le temps était passé. leur vie avait changé. est-ce que louis la connaissait vraiment ? il avait le sentiment amer de s'être retrouvé face à une inconnue.
lorsqu'elle se saisit furieusement du livre à scandales, louis n'eut d'autre réaction que de la fixer. il la dévisagea, la détailla silencieusement. ses yeux, ses iris foncés. son petit nez. sa bouche rieuse. ses cheveux. et ses sourcils. c'est ce qu'il aimait le plus chez elle. la courbe, le dessin, l'esquisse de ses sourcils. sûrement était-ce ce qui l'avait intrigué, les premières fois. il descendit sur ses mains. ses doigts fins, ses ongles vernis.
il n'y avait pas de bague à son annulaire. elle n'était pas mariée. étrangement, ce fut cette réflexion qui força louis à répondre. la voix moins dure, pas tout à fait chaleureuse. meilleure amie.. est-ce que tu sais pourquoi on dit ça, meilleure ? comment peut-on considérer une amie au-dessus des autres ? peut-être parce qu'elle est toujours là, à côté. parce qu'on peut compter sur elle plus que sur n'importe qui. parce qu'on n'imagine pas une minute de notre vie sans rire et pleurer avec elle. le ton de sa voix se fit plus doux, et la suite, la fin, ne fut plus que caresse dans le lointain. j'ai perdu la mienne sur les bancs de l'école.
quand le sommeil ne venait pas, louis écrivait le scénario des retrouvailles. si retrouvailles il y avait un jour. il commençait par les prénoms, et s'arrêtait toujours sur celui de bethzy. est-ce qu'il pouvait encore lui donner son surnom ? il essayait, gommait, maintes et maintes fois. las, il notait son initiale. b. en l'espace de quelques années, bethzy s'était réduite à une lettre. il continuait par des bonjour, ou des exclamations guillerettes. ça dépendait des fois. et il demandait si elle avait trouvé. il répétait la question, encore et encore. mais jamais il n'avait écrit de déception, tristesse ou colère. jamais il ne s'était approché de cette réalité.
debout, louis s'accrocha à ses rideaux. à sa bibliothèque, à son sofa. comme si le poids de ses interrogations était trop lourd, qu'il ne le tenait plus. le jeune homme n'était pas convaincu. tu mens. tu mens mal. si ça avait été pour moi, tu serais revenue plus tôt. ou ne serais pas partie, bethzy. il appuya les syllabes de son prénom. sans savoir où ça le mènerait, ni le vouloir, louis posa une main sur la joue de bethzy. c'est peut-être moi, le mauvais ami. et si je t'avais suivi ?.. un bon ami t'aurait aidée à suivre ta voie, trouver ta route, te trouver toi. il retira sa main, échappant un soupir. et puis, qu'est-ce que j'en sais, moi ? chuchota-t-il. pourquoi fallait-il désigner un responsable ? pourquoi fallait-il un coupable ?
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MessageSujet: Re: knock, knock. knocking on his door. (r)   knock, knock. knocking on his door. (r) EmptyVen 29 Aoû - 0:22

Bethzy s’était toujours sentie courageuse. Assez courageuse pour monter dans la voiture d’inconnus, ou pour dormir chez des gens qu’elle ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam. Le courage l’avait suivi tout le long de son voyage. Mais aujourd’hui, il était aux abonnés absents. Confronter celui qu’elle considérait comme son meilleur ami lui fit perdre toute bravoure, et elle l’écouta répondre à sa remarque. Sa voix lui parut moins froide, sans pour autant être plus affable. Il avait cette lueur de tristesse dans les yeux, mélange de déception et de contrariété. Bethzy sentit son cœur se briser, juste un peu. La cicatrice de son départ s’ouvrant à nouveau. — Je n’ai jamais voulu te faire de mal. Trop tard.
Elle l’observa déambuler dans son appartement, les traits tirés et elle sentit un nouveau sanglot au fond de la gorge, prêt à s’échapper. La brune ne s’était jamais pensée faible, mais à cet instant, plus rien ne la retenait de pleurer. Elle se força tout de même à garder une contenance. Ce ne fut pas difficile en l’entendant répliquer qu’elle mentait. Ses yeux s’ouvrirent grands et pendant une seconde, elle ne sut que répondre. Il ne devait pas savoir, jamais. Idiote, il le saurait un jour où l’autre, c’était évident. Mais pas maintenant, pas encore.
— J’ai pris mon temps, mais ce qui compte, c’est que je suis là, maintenant. Mentir lui venait facilement, sans qu’elle n’ait besoin de paraître théâtral. Elle avait toujours eu ce don pour la comédie. Ça lui servirait, pour plus tard.
Le contact de sa main contre son visage la fit frissonner. Elle se rappelait de leur adolescence, lorsqu’ils avaient partagé ce genre de geste sans la moindre gêne, sans appréhension. Aujourd’hui, elle ressentait comme un courant électrique, passant de son corps au sien. Comme s’ils étaient à nouveau connectés, pour de bon.
— Ne dis pas de bêtises, Lou. Il lui fallut un effort considérable pour ne pas fondre en larme, là, tout de suite. Les yeux dans les yeux, elle se força à ne pas craquer, à soutenir son regard, à lui faire comprendre silencieusement qu’il n’avait rien fait de mal. C’est moi la méchante, Lou. — Je devais partir, pas toi. Tu aurais gâché ton avenir en me suivant. Ta place était ici. Elle l’imagina un moment à ses côtés, durant son périple. Il n’aurait pas été heureux, pas comme elle l’avait été. Du moins, c’est ce qu’elle pensait.
Il brisa leur contact en s’éloignant et Bethzy ressentit comme un froid. Un pas en arrière. Retour à la case départ. Avec un soupir, elle s’approcha à nouveau de lui. Si elle trouvait ça facile auparavant, il y avait maintenant comme un mur les séparant. Pourtant, elle réussit à poser une main sur son épaule et elle lui offrit un sourire timide. S’il te plaît, pardonne-moi.
— Il ne s’est pas passé un jour sans que je ne pense à toi. Sans que je n’ai l’envie de te recontacter, de voir ton visage autrement qu’en souvenir. Ses yeux se remplirent de larmes et elle trouva une excuse pour s’écarter, fuyant son regard réprobateur. D’un geste furtif, elle fouilla dans son sac et en sorti un livre qu’elle lui tendit comme une preuve. — Dans un sens, tu étais toujours là, avec moi.
Bethzy croisa les bras sur sa poitrine, les yeux baissés sur ses pieds. Elle avait cette aire de petite fille innocente, avec son visage de poupée. Petite fille qu’on devait punir de sa bêtise. Peut-être qu’il l’avait déjà puni, en s’éloignant d’elle ainsi. En la considérant comme une inconnue chez lui. — Je suis désolée. Finalement.
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MessageSujet: Re: knock, knock. knocking on his door. (r)   knock, knock. knocking on his door. (r) EmptyVen 29 Aoû - 13:02

il la sentait fragile. fragilisée. comme une poupée que la petite fille avait délaissé parce qu'au noël dernier, on le lui en avait offert une nouvelle. sa vieille poupée ne pouvait peut-être pas parler, ni n'était articulée. mais c'était la première. la première amie que louis avait aimé. l'être humain était voué à faire des erreurs. tous les deux en avaient fait. elle était partie, lui l'avait haïe. haïe. comment avait-il pu, louis ? l'orgueil. la réponse qu'il cherchait depuis si longtemps se trouvait maintenant devant lui. l'égoïsme. ses pensées défilaient, ses fautes l'accablaient. la peur. et rien ne parvenait à arrêter la machine. il se perdait seul dans les décombres de sa raison, de ses souvenirs.
je t'en ai fait aussi, du mal. et les pièces du puzzle dansaient devant ses yeux. l'idiot, le faible, le lâche. bethzy s'était toujours montrée plus forte. courageuse. ces derniers temps, il avait tout fait pour le devenir. bethzy n'avait-elle donc pas été présente, en un sens ? non. elle n'avait pas été qu'une initiale gravée dans sa mémoire. elle avait été là. elle, ses habitudes, ses petites manies, son sourire. son sourire. louis en esquissa un aussi, de sourire. doucement. et tout ce qu'il trouva à dire, ne fut que je t'admire. retour au jeu, renvoi de la balle.
et tu es là. il répétait, se répétait. ça lui paraissait plus facile, tout à coup. de dire, de parler, de briser la glace. ça lui semblait inné. un peu moins qu'avant, mais il savait, louis, que ça ne disparaissait pas, une si solide amitié. maintes fois elle le lui avait prouvé. tu te souviens, les heures qu'on passait au piano blanc ? on chantait si fort à travers les rayons. tu dansais, je te lançais des confettis. tu trouvais ça amusant. moi aussi. louis avait de petits éclairs au fond de ses prunelles. de petites lueurs. sans se poser de questions, il chercha un vinyle. une belle chanson. entraînante, mais pas trop. de quoi leur faire écho. il n'écoutait plus ce qu'elle disait. tendait l'oreille, poliment. l'espace d'un morceau, de quelques notes, il ne voulait plus penser au présent.
il se moquait bien de ses doutes, à cet instant. s'il avait dû partir avec elle, s'il avait fait le bon choix. et s'ils se trompaient ? et si, de nouveau, ce n'était pas le bon script qu'ils jouaient ? il devait reconnaître à son père une chose, une seule : il y avait deux mots qui gâchait ce qui pouvait être beau. et si. et puis quoi ? est qu'il espérait revivre ce qu'il avait allègrement construit, louis ? pas le moins du monde. il se plaisait, ici. entouré comme il l'était. peut-être devait-il, désormais, intégrer bethzy à sa ronde.
et la musique s'arrêta. louis sentit une main sur son épaule. maladroite, incertaine. il posa inconsciemment la sienne par-dessus. les jours sont passés, bethzy. il nous restera toujours des regrets. quoi qu'on fasse. tandis qu'elle s'écartait, fuyait, se dérobait de lui, louis ajouta, péniblement. au final, on s'est contenté de ce que l'on avait. ni plus, ni moins.
il passa un doigt sur la couverture de son livre. cet ange-là dérange. il ne savait plus ce qu'il ressentait. de la fierté, de la nostalgie, de l'émotion. sa meilleure amie aimait son livre ; aimait le lire. il hocha la tête, un peu perdu, pas très adroit.
lentement, louis décroisa les bras de son amie. paume contre paume, yeux dans les yeux, il l'observa encore. merci. il ne savait pas ce que signifiait ce mot. s'il suivait ses excuses, ou s'il demandait pardon, tout simplement. il savait seulement qu'il ne pourrait être plus sincère qu'en ce moment.
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MessageSujet: Re: knock, knock. knocking on his door. (r)   knock, knock. knocking on his door. (r) EmptySam 30 Aoû - 15:38

Elle se rappela quelques vieux souvenirs, ces moments passés qu’elle n’aurait jamais voulu voir finir. Des sourires, des larmes. Une amitié, de l’amour. Louis lui évoquait tout ça. Il lui évoquait des instants partagés de tendresse, des instants de bonheur qu’elle n’oublierait pour rien au monde. Il lui rappelait sa jeunesse. Peut-être ses plus belles années. Elle ne savait pas trop.
Il avait fallu qu’ils se retrouvent pour que Bethzy comprenne combien Louis lui avait manqué. Ses mots étaient devenus ses compagnons de route, mais il ne remplaçait pas Lou, son meilleur ami. Celui qu’elle considérait comme un frère. — C’est sûrement ce qui me manquait le plus.
La musique rythma ses paroles. On se serait cru dans l’un de ses films américains. Au moment où les spectateurs sont censés se mettre à renifler dans leur siège, empruntant un mouchoir au voisin. Un flashback se dessina devant ses yeux, des vieux souvenirs de leur adolescence. Des passages de son existence qu’elle aurait aimé revivre. Juste une fois. Pour ressentir à nouveau cette sensation de liberté dans ses bras. Ce sentiment de sécurité, d’amour infini. Parce qu’elle n’avait jamais cessé de l’aimer, son Louis.
Un nouveau contact. Une nouvelle décharge. Ses yeux semblaient lui parler et elle apprécia ce bref silence, rappel de leur passé. Pendant un instant, elle se permit de croire que tout était pardonné, que la case départ était bien loin, désormais. Peut-être qu’elle le retrouverait, son Lou. Mais sa bêtise la hanterait toujours.
Bethzy lui offrit son plus beau sourire, celui qu’elle gardait spécialement pour lui. Elle ne put s’empêcher de s’avancer encore, de rapprocher leur deux corps, brisant la faible distance qui les séparait. Hésitante d’abord, elle se jeta ensuite dans ses bras, joue collée contre son torse. Leur taille rendait le geste encore meilleur. Il l’entourait comme une protection et elle, petite, fragile, se laissait aller à cette place qu’elle n’aurait jamais dû quitter. — Hey Jude, don’t make it bad. Take a sad song and make it better. Elle ne chantait pas, murmurait plutôt, la voix étouffée par le tissu. Les yeux fermés, une larme s’échappa, coulant discrètement sur son visage de poupée. La chanson lui était venue sans qu’elle n’ait à réfléchir. Comme un souvenir remontant à la surface, une bouée sur laquelle elle se rattrapa in extrémis. Ils l’avaient écouté tant de fois, les soirs où ils s’étaient endormis l’un à côté de l’autre, à parler comme si le temps n’existait plus. — Remember to let her into you heart. Then you can start to make it better.
Ses bras trouvaient leur place facilement, comme un automatisme. Son parfum, un mélange de sécurité et de chez soi, la fit soupirer. Pendant une seconde, la brune se demanda pourquoi elle l’avait quitté. Pourquoi est-ce qu’elle s’était enfuie, alors qu’ils s’étaient souvent promis de rester. Toujours.
— Tu crois que c’est possible, de rattraper le temps perdu ? Ses yeux rencontrèrent les siens, l’implorant de l’accepter à nouveau, de lui pardonner ses erreurs de jeunesse. Il le fallait.
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