Alice :: J'ai demandé à la lune

alice chameroy
ft. Emma Stone // crédit@tumblr.
nobody said it was easy

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âge 25 ans. date/lieu de naissance le 6 novembre 1988 à Paris. job ou études pianiste. statut célibataire. orientation sexuelle hétérosexuelle. caractère douce, calme, cultivée, créative, naturelle, patiente, persévérante, protectrice, sensible, perfectionniste, maladroite, réservée. groupe la noyade. célébrité Emma Stone.

Alice se prénomme de cette façon en référence à la chanson Alice et June d'Indochine, son père étant très fan du groupe – elle aussi d'ailleurs. ~ Elle ne parle qu'anglais et français. Quand elle parle anglais, elle a un accent français très prononcé. ~ Elle mange très peu. Néanmoins, elle ne peut pas résister au chocolat. ~ Elle a toujours voulu devenir pianiste. Quand elle était petite, elle jouait régulièrement avec son père puis dès l'âge de six ans, elle a commencé à prendre des cours. ~ Elle a toujours eu du mal à accorder sa confiance, même à son petit ami avec lequel elle était depuis un an. ~ Elle est toujours vierge, elle a peur de franchir le pas. ~ Au moment de son enlèvement, ça faisait déjà deux ans qu'elle gagnait sa vie en jouant dans des bars ou des restaurants. ~ Elle est claustrophobe et cette phobie s'est accentuée quand Raphaël l'a prise en otage. Désormais, il n'y a pas un jour où il la laisse sortir et c'est une véritable torture pour elle qui aime l'extérieur. ~ Depuis qu'il la garde enfermée de crainte qu'elle aille révéler toute l'histoire à quelqu'un, elle est devenue achluophobe, c'est-à-dire qu'elle a peur de l'obscurité. ~ Elle a peur que si jamais elle tente par tel ou tel moyen de sortir, qu'il lui fasse du mal. Il l'effraie, elle le trouve brutal et le considère comme un monstre. ~ Il a essayé de la tuer une fois, mais elle n'a pas compris pourquoi il n'a pas réussi. Après tout, il aurait été tranquille s'il s'était débarrassé d'elle...

✰ il était une fois
J'arrive dans la chambre de mes parents sur la pointe des pieds, et me dirige du côté de mon père en murmurant « Papa ? J'arrive pas à dormir... ». Au lieu de m'inviter à les rejoindre dans leur lit, il se lève et me fait signe de descendre. Je descends alors dans le salon, sachant qu'il va venir avec moi et je m'assieds en face du piano. J'entends les pas de mon père descendant l'escalier et il vient s'installer à mes côtés sur le tabouret. « Tu veux me raconter quel cauchemar tu as fait ? » Je hoche la tête « Un monsieur a ouvert la porte de ma chambre, il a mis sa main sur ma bouche, j'ai essayé de crier mais je n'y arrivais pas... Et il m'a emmenée, loin de la maison, dans une voiture où il faisait très noir. Je crois qu'il me voulait du mal... » Papa me prend dans ses bras et me caresse les cheveux en me répétant que c'est fini, qu'il ne laissera personne me faire du mal et qu'il est là pour me protéger. Après ça, il me regarde et je le regarde aussi. C'est là que papa me montre où je dois placer mes doigts pour commencer à jouer Clair de Lune, de Debussy. Je lui fais signe de me laisser faire et je me mets à jouer l'introduction toute seule sous les yeux écarquillés de mon père. « On aurait dû t'appeler Mozart... ! C'est sûr que tu serais aussi brillante que lui si tu devenais pianiste. »

***

Je suis désormais en terminale littéraire, ayant toujours été passionnée des arts en tous genres. C'est comme une évidence, je sais ce que je veux devenir plus tard « Je veux être pianiste. ». Voilà ce que j'ai annoncé à un repas de famille. Mon père avait le sourire jusqu'aux oreilles, réjoui à cette idée. En fait, cette perspective, c'est son rêve comme le mien. C'est lui qui m'a tout appris, il aurait dû devenir pianiste mais ses parents trouvaient que ça ne devait rester qu'un hobby. C'est certain qu'il aurait eu du succès, il serait devenu célèbre, il a un talent monstre et je ne le dis pas parce que c'est mon père. Au lieu de ça, il est simplement commercial dans une entreprise moyenne. Ma mère, à l'annonce officielle de cette nouvelle a vu son visage se décomposer dans le miroir qui lui faisait face. Pourtant, elle devait bien s'y attendre. Je me suis toujours plus intéressée au piano qu'à mon travail au lycée... Evidemment, mes grands-parents paternels ont froncé les sourcils, ma grand-mère s'est exclamée
« Et c'est comme ça que tu comptes gagner ta vie ? ». Je l'ai fusillée du regard, vexée qu'elle ne m'en pense pas capable et méprise autant les artistes qui veulent faire de ce qui est censé être un hobby leur métier. J'ai alors répliqué « C'est exactement comme ça que je compte gagner ma vie, et je ferai tout pour y parvenir, quoi qu'il arrive. » J'ai lancé un regard à mon père et j'ai vu cette lueur de fierté dans ses yeux qui m'a fait sourire. Au moins, il croit toujours en moi.

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Ce soir, je bosse dans un bar lounge. Je m'y rends de temps en temps le week-end et je joue jusqu'à la fermeture. Ça reste un répertoire assez orienté jazz, mais il m'arrive de jouer un peu autre chose pour ne pas lasser les clients. Une que je joue tous les soirs, toujours avant la fermeture, c'est My Way. Tandis que je joue, je m'aperçois qu'un homme me regarde avec insistance. Il a l'air d'avoir à peu près mon âge, à moins qu'il soit un peu plus vieux. Je lui adresse un sourire qu'il me rend et me concentre de nouveau sur mon piano pour les notes restantes. Je termine le morceau, remercie les clients restant de leur attention et me dirige vers le comptoir pour réclamer un cocktail sans alcool. Quelques secondes plus tard, l'homme qui me fixait pendant que je jouais se joint à moi. « J'ai passé une magnifique soirée, vous jouez divinement bien. » Je lève les yeux vers lui et tarde un peu avant de répondre « Merci. », sans rien ajouter de plus. « Hey, tu mettras le verre de la demoiselle sur ma note ! ». Il se tourne vers moi, bien décidé à me faire la conversation apparemment « Vous venez d'où ? » « Je suis née ici, à Paris et j'y ai toujours vécu. Mais dites-moi... C'est pas un peu vieux jeu de demander à une fille d'où elle vient ? » Enfin, d'après moi, c'est un peu une technique de débutant ! « Alors dites-moi ce que je dois faire pour vous plaire ? » « Être naturel et éviter le baratin. » « Vous avez l'air coriace. » Eh oui mon petit... Je ne suis pas une fille facile, navrée de te l'apprendre. A sa remarque, je me mets à rire et là, il se passe quelque chose. Il me regarde encore plus intensément et moi aussi. « Je m'appelle Nathan, et vous ? » « Alice. » Puis la conversation vient naturellement, et à la toute fin de la soirée, il me demande quand il pourra me revoir.

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Ma rencontre avec Nathan avait été des plus banales. Un soir dans un bar, tout le monde se rencontre comme ça mais les choses ne prennent pas forcément la même tournure. Il faut dire que c'était plutôt mal parti, je ne faisais que le rembarrer et pourtant, il s'est accroché à moi. On s'est revus plusieurs fois dans ce même bar. A chaque fois que je venais y jouer, il était là et ne me quittait pas du regard. En fait, je n'avais jamais vraiment eu de petit ami. J'étais plutôt du genre à me consacrer à mes études de musique qu'à sortir pour faire connaissance avec d'autres personnes. Peut-être que je ne suis plus la même, voilà que ça fait un peu moins qu'un an qu'on est en couple. Il a toutes les caractéristiques du gendre idéal : charmant, galant, drôle, intelligent... C'est sans doute ce que toutes les filles recherchent. Mais je ne sais pas... Il manque quelque chose, c'est comme si je n'avais pas eu la petite étincelle. Notre rencontre n'a pas été magique. Certes, on s'entend bien, tout ça, mais de là à franchir le pas... Oui, à mon âge je suis toujours vierge. Je ne suis pas non plus pour rester vierge jusqu'au mariage, la question n'est pas là : j'ai l'impression que je n'ai pas trouvé le bon. Nathan ne comprend pas ça, que je veuille prendre mon temps pour être non seulement prête mais aussi pour être certaine que c'est lui qu'il me faut. Souvent il essaye de me faire craquer mais ce sentiment que me donner à lui pourrait être une erreur prend le dessus. Là, il s'approche de moi et commence à me faire des bisous dans le cou, tout en essayant de faire glisser une de mes bretelles, mais je l'en empêche et je me lève. « Arrête... Je ne suis pas prête, j'ai pas envie... », vexé il rétorque « Dis aussi que je ne suis pas assez bien pour toi... » Qu'est-ce qu'il veut exactement ? Que je lui réponde que je n'ai pas eu la fameuse étincelle ? Ce serait trop brutal et je ne veux pas lui faire de mal, alors je préfère nier. « Non... Promis je te dirai quand je serai prête, mais pas maintenant. » « D'accord, je vais attendre. »

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Ce soir, j'ai fini de jouer dans ce même bar lounge où j'ai rencontré Nathan. Evidemment, depuis qu'on est ensemble, il n'est plus là à chaque fois que je viens travailler. C'est pour ça que j'ai décidé de lui faire une surprise, je suis passée chez le traiteur italien et là, je me rends chez lui. Je monte jusqu'à son étage et sors mes clés – oui, il m'a donné un double pour que je puisse venir quand bon me semble. Alors que j'ouvre la porte, j'entends des voix : la sienne et celle d'une femme. Puis des rires... Je me dirige en direction des voix, angoissée par ce qui m'attend. Je surgis dans sa chambre et je les découvre, tous les deux sous les draps et il n'y a pas besoin d'être un génie pour deviner qu'ils ne jouaient pas aux cartes. Dès l'instant où j'ouvre la porte, elle s'écrie « C'est qui elle ? Qu'est-ce qu'elle fait là ? ». Nathan s'approche de moi en secouant la tête « Bébé, je te jure c'est pas ce que tu crois... » je me tourne vers elle et lui hurle de dégager. La fille calme que je suis d'habitude se transforme en furie, si bien que le garce ne met pas longtemps avant de se rhabiller et de partir. Une fois seule avec lui, il s'approche de nouveau et je le pousse « Alors voilà ! C'est pour ça que tu pouvais attendre ! C'est parce que tu te faisais cette salope dans mon dos ! » Jamais je n'aurais imaginé qu'il irait jusque-là. J'avais beau ne pas avoir eu cette petite étincelle que je me disais qu'il était quand même différent, qu'il n'était pas comme les autres... « Putain les mecs ! Tous les mêmes ! Dire que je te pensais différent... » Il attrape mon bras pour m'empêcher de partir mais je me dégage de son emprise « Fous-moi la paix ! ». Je n'attends pas plus longtemps pour lui tourner le dos une bonne fois pour toutes. Je ne prends pas la peine d'embarquer les clés, de toute façon je ne reviendrai jamais ici.

***

Je croyais que la soirée pourrie était enfin terminée mais j'avais tort... En général, je n'ai pas peur quand je sors dans Paris le soir et seule, mais là, j'ai vraiment un mauvais pressentiment. Qu'est-ce qui pourrait bien arriver de pire que de me rendre compte que j'ai été trahie ? Franchement, je n'en ai aucune idée... Enfin, je presse tout de même le pas tandis que je passe dans la rue pour retrouver ma voiture et là, tout se passe à une vitesse que je n'aurais jamais soupçonnée. Un homme m'attrape par le bras et je me dis que c'est peut-être Nathan qui essaye de me retenir, mais ça ne ressemble en rien à son emprise. Là, l'homme est violent et braque même un pistolet sur ma tempe. Qu'est-ce qu'il veut exactement ? Je ne tarde pas à le savoir car des policiers se tiennent autour de lui et là, il menace de tirer. Ce que j'ai fait ? Je n'en sais rien, on va miser sur la malchance mais ce serait bien au-delà de ça, je crois qu'il n'y a pas de mot pour définir la situation... J'évite de me débattre parce que je suis apparemment tombée sur un fou dangereux. Est-ce qu'il oserait tirer si je tentais de m'échapper ? Je ne préfère pas essayer. On se rend parfois compte qu'on ne connait pas les gens qu'on connait depuis des années alors mieux vaut ne pas tenter de voir comment réagirait un parfait inconnu si je faisais telle ou telle chose. « Où est-ce que vous avez garé votre voiture ? » il se fout du monde ? Il a braqué un pistolet sur ma tempe tout ça pour une voiture alors qu'il aurait pu en voler une assez facilement ? La blague... Et là, qu'est-ce qu'il compte faire exactement ? Quoi que... Il ne devait pas être un voleur, la police n'aurait pas déployé autant de moyens pour un simple voleur... Avec la panique, mon cerveau se met carrément à déconner... A ce moment-même, je pense à mon père qui me disait qu'il me protégerait toujours, envers et contre tout. Si seulement il savait à quoi j'étais confrontée maintenant... Est-ce que ce rêve, que j'ai fait à de nombreuses reprises durant mon enfance, était prémonitoire ou j'angoissais simplement d'être séparée de mes parents, de ma vie à Paris... ? Il m'ordonne d'aller au nord jusqu'à quitter Paris. Bien sûr, je suis tellement sonnée que je ne réagis pas instantanément, seulement quelques secondes après parce que le flingue est toujours braqué sur moi. C'est là que je me rends compte qu'il a du sang sur ses mains – tremblantes -, et vraiment pas au sens figuré. Est-ce le sien ? Celui d'une victime ? Je ne sais pas et je ne crois pas vouloir savoir. Tout ce que je sais, c'est que c'est un fou dangereux et rien que pour ça, je ne devrais pas le contrarier. Alors voilà... J'en suis à faire tout ce qu'il me dit et je prends donc la direction du nord pour aller je ne sais où...

***

Voilà, ça fait un mois que j'ai quitté Paris avec ce psychopathe et on a atterri au Royaume-Uni, dans une ville dont je connais à peine le nom puisqu'il ne m'a jamais laissée sortir, rien qu'avec lui pour voir à quoi elle ressemble. Un mois que je suis enfermée, que je m'ennuie à mourir et que mes parents, ainsi que le peu d'amis que j'avais là-bas me manquent... Mon travail me manque aussi et c'est une véritable torture de ne pas avoir joué depuis autant de temps et la seule chose qui puisse ne serait-ce qu'un peu me divertir, c'est lire. Disons que c'est un loisir qui ne risque pas de révéler la présence d'une autre personne lorsqu'il est absent. Parfois je dessine, du moins j'essaye... Je m'occupe comme je peux, le temps n'a jamais été aussi long. Je ne sais pas s'il est foncièrement mauvais, je suis contrainte de vivre avec lui, mais je ne sais pas qui il est. Est-il vraiment un meurtrier ? Ce sang sur ses mains quand il m'a enlevée, à qui appartenait-il ? Je ne le saurai sans doute jamais, j'ai trop peur de poser la question. Je ne sais même pas si un jour je sortirais, je suis très pessimiste à ce sujet en fait. Bien sûr qu'il ne me laissera pas sortir... Il a trop peur que je puisse révéler son secret... Il a voulu me tuer une fois et je n'arrête pas de me demander pourquoi il ne l'a pas fait... C'est vrai qu'il me fait peur mais ça, ça me fait douter... Peut-être qu'il n'est pas vraiment un meurtrier ? Je ne vois pas du tout ce qui pourrait le retenir de se débarrasser de moi, si ce n'est que je suis la seule présence chez lui. Enfin, je serais assez étonnée qu'il soit sentimental ne serait-ce qu'à ce point-là. Je n'ai plus qu'une chose à faire, c'est m'habituer à cette vie, si seulement on peut la qualifier comme telle.

pseudo/prénom Aurore E./Emy. âge bientôt 18 ans Alice :: J'ai demandé à la lune 2337277504