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 trey / the end of all days.

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Laoise Kobb

Laoise Kobb

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MessageSujet: trey / the end of all days.   trey / the end of all days. EmptyLun 1 Sep - 13:45

trey & laoise
i'm tired of waiting for
the end of all days.

La musique résonnait déjà depuis le dehors, mais ça ne l'a pas empêchée d'entrer. Elle s'est habituée, peu à peu, à cette agression des tympans. Elle ne peut pas vraiment dire qu'elle aime ça. Mais elle s'y est faite. Tout le monde semble aimer ça. Alors Laoise aime ça. Elle calque son comportement sur ceux des jeunes autour d'elle. Seule manière d'apprendre. Enfin non, elle a appris autrement. Elle continue d'apprendre, même après cinq ans arrivée dans la « vraie vie » comme elle le dit, dans sa tête. Elle a appris grâce à toi. Mais ce soir elle est là seule. Comme pour se prouver qu'elle est capable de sortir sans personne, qu'elle peut affronter les autres sans craintes. Pourtant, dans ses yeux bleus, on peut voir la lueur de la peur. Toi, tu l'as déjà vue, n'est-ce pas ? Peu importe. Ce soir, elle est ici seule on a dit. Alors elle fait comme les autres. Elle se dirige vers le bar, vêtue d'une petite robe couleur bleu pâle qui la rend un peu irréelle. Un peu décalée, par rapport à l'endroit aussi. Par rapport à l'ambiance. Mais elle a encore du mal à trouver le juste milieu. Elle commande un mojito. Elle aime bien le léger goût de menthe qu'on y trouve. Avec sa paille, elle sirote, assise à un tabouret au bar. Cendrillon venue sans son prince charmant. Certains de vous lui jettent des regards en coin, méprisant. D'où elle sort, cette fille là ? D'un livre, à coup sûr. D'un roman bien noir, alors, malgré les couleurs de sa robe. D'autres, vous les hommes, ce sont parfois des yeux dégoulinants de perversité qui se posent sur ses courbes. Mais Lao a décidé de ne pas faire attention à vous. En fait, elle a croisé ton regard, là-bas au milieu de la foule. Elle s'est légèrement raidie, et fixe tes yeux comme les lumières d'un phare au milieu de l'océan. Oui, tu as vu Trey, aujourd'hui, elle est venue seule. Avec une légère provocation dans le geste – ou peut-être est-ce une rancoeur maladroite – elle attrape son verre et boit une grande gorgée, sans ciller.
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Trey Sullivan

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MessageSujet: Re: trey / the end of all days.   trey / the end of all days. EmptyLun 1 Sep - 15:10

T'es pas d'humeur ce soir. Vraiment pas. De toute façon, tu l'es plus depuis un bon bout de temps déjà, mais ce soir, c'est particulier. T'es triste pour a peu près tout. Tu penses à ton frère, tu te dis qu'il te manque. Tu pense à Fleur, t'en crèves littéralement. Et puis, tu penses à Laoise, à qui t'as dit d'arrêter de jouer avec toi, mais tu t'en veux. Tu t'en veux, parce qu'en jouant avec elle, t'arrives à sourire, ça te redonne goût à la vie. Mais t'es indécis. Tu sais pas trop ce qu'il faut faire avec Laoise. Parce qu'elle est jolie, et que t'es un garçon, bête et aimant des jolies blondes. Fleur aussi elle est blonde, et dès que tu séduis un peur Laoise, tu penses à ta Fleur, que t'as déjà fait assez souffrir comme ça. Comme t'es pas d'humeur ce soir, tu décides d'aller dans ce bar à cocktail que t'aimes bien. T'y vas souvent, t'aimes bien fréquenter tout type de bar. Ce soir, ça sera le Black Dove. Tu mets pas longtemps à y aller en voiture et une fois que tu entres, la musique prend presque possession de ton corps. Elle te fait oublier un instant tous tes problèmes, et t'as même un début de sourire qui se dessine sur tes lèvres sèches, usées à force de tenir une cigarette. C'est un bar jeune, tout le monde dance et charme ici. Il ne te faut même pas deux minutes pour apercevoir cette chevelure blonde qui t'as fait craqué la première fois que tu l'a vu. La chevelure de Laoise, la jolie Laoise. Tu soupires et tu te maudis presque d'avoir choisi d'aller dans ce bar-là. Mais ce soir, elle t'ignore, ça te fait mal, t'aimes pas qu'elle te fasse ça. Tu préfères quand elle te sourit, quand elle te regarde. Alors tu t'avances vers elle et t'espères qu'aucun autre mec ne va te la piquer avant que t'arrives à côté d'elle.
- T'es venue toute seule ?
Traduction : je croyais que c'était avec moi que tu devais apprendre à t'amuser. Tu sais que si elle te dit être venue avec quelqu'un d'autre, tu vas être jaloux. Parce qu'après tout, tu lui as promis de lui réapprendre à faire tout ce que les jeunes de votre âge font. Tu veux pas qu'elle apprenne avec quelqu'un d'autre. T'es possessif sur le coup, mais ça fait parti de votre petit jeu à tous les deux, la possession. Tu la regardes, ton sourire est déjà reparti se cacher tu ne sais où, mais c'est que t'as pas vraiment le cœur à rire en ce moment, ni même à sourire.
- T'es jolie, Lao.
Tu plantes des yeux noir charbon dans les siens, d'un bleu glacial. T'es sincère quand tu lui dis ça. T'es toujours sincère quand tu lui dis de toute façon. T'espères qu'elle va pas t'envoyer balader, ou appeler au secours en te faisant passer pour un pervers.
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Laoise Kobb

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MessageSujet: Re: trey / the end of all days.   trey / the end of all days. EmptyLun 1 Sep - 19:10

Elle détourne les yeux. Fait comme si elle ne t'avait pas vu, finalement. Comme si tu n'existais pas, comme si plus rien n'existait plus. Ses yeux se fixent dans le vide, sur des choses qu'elle est la seule à voir, peut-être. « T'es venue toute seule ? » Elle relève alors ses yeux bleus, parce que t'es plus grand qu'elle, parce qu'elle est assise aussi. Ses prunelles glacées croisent les tiennes, si noires, si ténébreuses, si fascinantes. « Bonsoir, Trey. » fait-elle d'abord d'un ton détaché, avec un sourire légèrement narquois. Elle a envie de te faire croire qu'elle est venue accompagnée. Mieux, qu'elle attend quelqu'un, qu'il sera bientôt là. Mais elle ne pourra pas déguiser le mensonge bien longtemps, et l'humiliation d'être prise sur le fait la décourage d'avance. Alors, elle hausse les épaules. « Il semble bien, oui. » Sa voix est douce, même si elle doit forcer un peu pour se faire attendre par-dessus la musique. Elle aimerait bien savoir ce que ça te ferait de savoir qu'elle en voit d'autres. Et si elle t'avait dit qu'elle était venue ici avec quelqu'un ? T'aurais fait quoi, Trey ? Elle remarque bien sur ton visage l'absence du sourire qu'elle aime tant voir. Qu'elle essaie de créer par elle-même, parfois. Mais ce soir, elle non plus n'est pas d'humeur. La dernière fois, tu l'as repoussée. T'as dis que ça suffisait, qu'il fallait plus, qu'il fallait freiner. Alors, elle freine, regarde. Elle se débrouille seule, même s'il lui manque visiblement du liquide de frein dans son réservoir. « T'es jolie, Lao. » D'habitude, c'est le traditionnel et écoeurant « t'es bonne » qu'elle entend plutôt. Ou même le « t'es belle », ça fait vulgaire pour ses oreilles. Mais toi, tu lui dis qu'elle est jolie. Elle ne peut pas s'empêcher de rougir un peu, et sa jauge de rancoeur baisse considérablement. Mais la possessivité reprend vite le dessus. Elle relève les yeux qu'elle avait baissé dans un remerciement inaudible qui a franchi ses lèvres juvéniles. « Qu'est-ce que tu fais ici ? » Ben oui, toi aussi t'es venu seul. Toi, t'as pas besoin d'elle, n'est-ce pas Trey ? Elle aimerait savoir aussi. Si t'es venu seul ou avec quelqu'un. Elle regarde tes mains. Auraient envie qu'elles passent dans ses cheveux, un peu, l'espace d'un instant. « Tu ne bois rien ? » Sa voix est neutre, contrôlée. Comme si elle hésitait entre la douceur et la rancoeur. La vérité, c'est qu'elle ne sait pas. C'est qu'elle voudrait tout autant te hurler dessus d'arrêter d'être si changeant et à la fois te demander si tu veux bien l'emmener danser. Mais comme son cerveau hésite dans une guerre déclarée, elle ne dit rien, se contente des banalités, contournant soigneusement le sujet houleux. Vous.
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Trey Sullivan

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MessageSujet: Re: trey / the end of all days.   trey / the end of all days. EmptyMar 2 Sep - 19:25

Tu sais pas ce qui fait que dès que tu la vois, t'as toujours ce sentiment de bien être, même quand vous vous tirez un peu la gueule. Généralement, ça te fait plus rire qu'autre chose. Ce soir par exemple, tu vois bien que Laoise, ça va être difficile de la faire rire. Quoique, t'es certain que dans une petite heure, t'es capable de la faire rire sans problème. Elle a une hatitude, ce soir, qui te déplait un peu, mais qui te fait sourire aussi. Ce ton hautain qu'elle prend avec toi, un peu comme pour te dire que, maintenant que tu lui as dit de freiner, elle le fait, et tant pis pour toi. L'espace d'un instant, tu crois bien qu'elle est venue avec quelqu'un, et t'as soudainement un moue bizarre qui s'abat sur ton visage. C'est ta Laoise, ta promesse envers elle de lui réapprendre les bases de l'amusement. Mais finalement, elle te dit qu'elle est venue seule, et là, t'es presque soulagé.
- Pourquoi tu m'as pas appelé ? J'aurais pu venir avec toi.
Tu connais déjà la réponse, mais tu joues à l'idiot. Tu sais très bien que c'est de ta faute si elle ne t'a pas appelé. C'est toujours de ta faute de toute façon, Trey. Parce que tu fais que blesser les gens, t'es trop franc et pas doué avec les mots. Sauf avec Fleur peut-être. Mais c'est que Fleur, tu veux plus lui faire de mal. Tu regardes Laoise, tu la boufferais presque des yeux, mais t'évites. Quand tu lui dis qu'elle est jolie, tu vois bien que ça lui fait plaisir, alors, tu retrouves un peu le sourire. Tu sais parler aux femmes, t'es un vrai poète romantique parfois, la réincarnation de Dom Juan mélangé à Roméo. Ouais, t'es un sacré mix des deux. Mais parfois -la plupart du temps, t'es tout simplement con et tu blesses. Elle te demande ce que tu fais ici, et t'as ce rire ironique qui sort de ta gorge, tu peux pas t'en empêcher. C'est vrai ça, qu'est-ce que tu fous ici, Trey ? T'es venu purger tes peines pas vrai ? Tu vas pas lui dire que si t'es là, c'est pour pas consommer de la poudre blanche, magique. Tu vas pas lui dire que si t'es là, c'est parce qu'en fait, il te reste plus rien alors tu viens noyer tes chagrins. Sauf que les chagrins chez toi, ils savent nager.
- J'avais envie de sortir un peu, ça faisait longtemps.
Tu finis par t'asseoir à côté d'elle. Regarde, tu vois les mecs là-bas ? Tu vois comme ils sont jaloux de toi là parce que tu t'es assis à côté de Laoise ? T'as ce sourire de vainqueur qui s'affiche sur tes lèvres et tu tournes la tête vers la jolie blonde lorsqu'elle te pose une seconde question.
- Si. Mais toi, tu veux boire quelque chose ? C'est pour moi.
Tu lui dis ça un peu comme si tu voulais lui dire d'oublier ce que t'as dit la dernière fois que vous vous êtes vu, à savoir : qu'elle oublie que tu lui aies dit de freiner votre relation tumultueuse. Relation compliquée mais douce et agréable que t'aimes tant.
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Laoise Kobb

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MessageSujet: Re: trey / the end of all days.   trey / the end of all days. EmptyMar 2 Sep - 23:51

C'est qu'elle a un comportement un peu dur à suivre, peut-être, parfois. Enfin c'est sûrement ce que vous vous dîtes. Toi aussi, tu penses ça, Trey ? Qu'elle est trop compliquée ? Elle te regarde, te transperce de ses yeux bleus. « Pourquoi tu m'as pas appelé ? J'aurais pu venir avec toi. » Un sourire mesquin prend forme sur ses lèvres mutines et discrètes. Elle sait que tu n'es pas stupide, mais pourtant, elle a envie de te prendre pour un imbécile quand elle entend ça. Elle s'accoude au bar, laisse ses cheveux longs caresser la surface sûrement collante du bar. Elle prend une voix presque mielleuse, mais ses prunelles n'ont rien de celles d'une poupée. Plutôt celles d'une sirène. Dangereuse. Fragile, pourtant. « Je ne sais pas, pourquoi. Peut-être parce que j'avais cru comprendre que TU ne voulais plus de moi. » Oui, au fond, c'est ce qu'elle a compris tu sais. Enfin non tu ne sais pas, alors je t'explique, parce qu'elle ne le fera pas, elle. Mais elle a cru. Que tes « il faut qu'on arrête » et tes « il faut pas » voulaient dire « barre-toi ». Que ça voulait dire qu'elle n'était, au fond, qu'une sangsue. Un vampire qui se repaissait de ton sang, Trey. Pourtant t'es un grand garçon, t'as besoin de personne pour te faire une piqûre. Ses doigts s'emparent de nouveau de son verre. Elle ne boit pas, le caresse seulement, s'imaginant peut-être tes boucles d'or à la place. « J'avais envie de sortir un peu, ça faisait longtemps. » Elle ne te donne aucune réponse. Longtemps ? Quoi, deux jours ? Elle fixe de nouveau son verre, comme s'il était plus intéressant, même si elle a envie de détailler ton visage, et ton sourire, qu'elle aimerait voir naître au détour d'un carrefour de sensations. Elle ne voit pas les autres. Ce soir, t'as débarqué, alors maintenant que t'es là, elle ne va pas aller rejoindre vous autres qui la prenez pour une simple proie. Sans croire un instant qu'elle a un jour été le prédateur. Des crocs trop aiguisés pour une si jeune âme. « Si. Mais toi, tu veux boire quelque chose ? C'est pour moi. » Elle laisse échapper un rire. Il n'a rien de moqueur, en fait, il est juste spontané. Ça tinte comme un grelots de clochettes. Puis, ça s'arrête. Très net, comme il a commencé. De nouveau, elle te fixe; plus le visage, ni le nez, ni les lèvres, juste au plus profond de tes yeux d'encre. D'une main, elle lève devant ton minois son mojito, avec un sourire en coin, comme s'il ne voulait pas s'enfuir de ses lèvres. « Une fois que j'aurais fini ça, si tu me le permets ? Sauf si tu comptes t'enfuir avant. » Tu en bois d'ailleurs une gorgée, savourant l'apaisant amené par l'alcool. Elle t'en veut, tu sais, maestro. Maestro des mots. Toi qui as su l'apprivoiser, lui dire « allez viens, n'aie pas peur ». Et t'as bien réussi ton coup. Elle passe une main dans ses cheveux, comme si elle voulait s'assurer que sa tresse est toujours là. Mais ses iris, incandescents, eux, ne t'ont toujours pas quitté. « Et puis tu vois, je n'avais pas besoin de t'appeler. Tu es quand même là. » Cette fois, un sourire franc prend son air sombre en otage pour quelques secondes précieuses. Comme si elle voulait te dire sans le dire vraiment que ça lui fait plaisir de te voir. En fait, c'est la vérité. Mais ça, c'est notre petit secret, d'accord Trey ? Elle prend une nouvelle gorgée, ses lèvres entourant la fine paille de toutes les couleurs. Elle réajuste sa robe, observant brièvement les autres, remarquant sans doute qu'elle est la seule trop bien habillée. Rougissant un peu, elle se plonge de nouveau dans la contemplation lassante de son verre, et des feuilles de menthe qui ont grimpé sur les glaçons glissants. Mais elles, elles s'accrochent, pourtant. D'un mouvement de tête vif, ses yeux se braquent de nouveau sur les tiens, comme s'ils voulaient les éclairer de leur lueur fantomatique. Et toi, tu vas t'accrocher, Trey ? Elle aimerait te dire de dégager, après la dernière fois, pourtant regarde au fond de son regard. Y a comme un SOS écris dans le brouillard, un appel de phare, quelque chose qui te dit « accroche-toi, accroche-moi, avant qu'il ne soit trop tard ».
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Trey Sullivan

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MessageSujet: Re: trey / the end of all days.   trey / the end of all days. EmptyMer 3 Sep - 15:11

A quoi tu joues Trey, avec cette fille ? Tu te souviens qu'à la base, t'es juste censé l'aider à reprendre ses marques avec sa vie de jeune-femme ? Tu te souviens qu'au départ, tu te répétais sans cesse que c'était Fleur, encore et toujours Fleur ? Et maintenant, regarde toi, t'es assis dans ce bar avec Laoise. Laoise, que tu trouves de plus en plus belle, de plus en plus intéressante, drôle, intelligente. Elle pourrait te plaire si seulement t'avais pas Fleur en tête vingt-quatre heures sur vingt-quatre. C'est pour ça que t'as dit à Laoise de ralentir les choses, parce qu'à chaque fois que les paroles et les gestes deviennent trop joueurs, t'as les paroles de Fleur qui te reviennent en tête. Ses " sors de chez moi " qu'elle t'a craché au visage. Tu sors de tes pensées quand t'entends Laoise te dire que tu veux plus d'elle. Là, tu ne peux t'empêcher de hausser un sourcil.
- Non, j'ai jamais dit que je ne voulais plus de toi, j'en serais incapable.
T'es joueur, t'as envie de l'être ce soir, parce qu'elle t'a manqué. Ta relation du chat et de la souris avec la jolie blonde aux yeux bleus t'a manqué. Tu sais pas comment elle va réagir. Soit elle va te sourire, mais d'une façon hautaine, soit elle entre dans ton jeu. Tu te commandes un cuba libre, parce que t'entends quelqu'un d'autre le prendre derrière toi et que t'avais pas forcément une idée précise de ce que tu voulais boire.
- Pourquoi je m'enfuirai ? Je viens d'arriver.
Tu contournes le sujet qui fâche. T'as pas envie de t'engueuler avec Laoise. T'as plus envie de t'engueuler avec qui que ce soit, parce qu'à chaque fois que ça arrive, tu perds tes proches, y a qu'à voir avec Kit et Fleur, tu les as bien perdu eux deux. La façon dont elle te regarde te perturbe un peu. Remarque, ça perturberait n'importe quel type un peu amoureux des jolies filles. T'es fou de ses saphirs, mais pas que. T'es tout aussi fou de son visage d'ange, de son rire, de son sourire. Laoise, t'es sûr qu'elle pourrait faire craquer n'importe quel mec présent dans ce bar. Un sourire et elle obtient tout ce qu'elle veut du garçon, alors toi, tu te méfies, tu fais gaffe à pas tomber dans le piège.
- C'est le destin tu vois ? J'y crois pas, mais j'pense qu'il voulait nous réunir pour qu'on passe encore une soirée ensemble.
La voir sourire te fait sourire. C'est bête, mais c'est comme ça. Tu la trouves encore plus jolie quand elle a ce sourire qui illumine son visage, bien que t'aimes son air sauvage quand elle a le regard sombre, presque tueur à ton égard. Tu bois une gorgée de ton cocktail et tu replonges ton regard dans le sien.
- J'suis content de te voir, Lao.
C'est sincère. T'aimes tellement passer des soirées avec elle, à boire, rire, séduire. Elle t'a manqué et du coup, tu comptes rattraper le temps que vous avez perdu à vous fuir comme la peste. Tu commences dès maintenant en replaçant une mèche de ses cheveux derrière son oreille droite, avec ce sourire que t'aimes particulièrement sortir aux jolies filles.


Dernière édition par Trey Sullivan le Mer 3 Sep - 23:16, édité 1 fois
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Laoise Kobb

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MessageSujet: Re: trey / the end of all days.   trey / the end of all days. EmptyMer 3 Sep - 22:35

Elle non plus ne sait pas à quoi est-ce qu'elle joue avec toi. Où est-ce qu'elle va, comme ça, en jouant cette comédie attrayante. Droit dans un mur, sûrement. Elle n'en a aucun doute. L'amour ne s'arrête que contre un mur ou dans un ravin. Elle préfère encore le ravin, à la limite. Le seul qu'elle ait vécu aussi. L'heure des vertiges, des frissons d'adrénaline, de la peur qui se mêle à la passion et des sentiments décuplés. Avant la chute. Interminable. Grisante et foudroyante. Elle balaie tout ça de sa tête. « Non, j'ai jamais que je ne voulais plus de toi, j'en serais incapable. » Tu as tellement l'air sincère qu'elle ne sait plus quoi penser. Soudain, sa colère l'a désertée. Elle a envie de rire avec toi, de s'amuser, de profiter ce soir. Comme aux premiers jours de sa liberté. « Pourquoi je m'enfuirai ? Je viens d'arriver. » Sur les lèvres de l'allemande, un petit sourire taquin. Elle se penche un peu vers toi, plantant de nouveau ses deux dards bleus dans les tiens comme une piqûre de guêpe. « De toute façon, je ne t'aurais pas laissé partir. » fait-elle avec un clin d'oeil, redevenant la demoiselle aguicheuse et presque, pourtant, fleur bleue derrière ses grandes manières. Ici, c'est comme si l'âge n'existait pas. Elle oublie souvent que tu es plus âgé, même si ton rôle de mentor à son égard le lui rappelle parfois. « C'est le destin tu vois ? J'y crois pas, mais j'pense qu'il voulait nous réunir pour qu'on passe encore une soirée ensemble. » Elle ignore que tu penses tout ça d'elle. Qu'elle peut obtenir qui elle veut quand elle le veut. En fait, c'est surtout qu'elle ne veut pas des autres. Et puis ce soir, au diable les autres, puisque tu es là, toi. « Eh bien tu pourrais y croire, juste pour ce soir. » Nouveau clin d'oeil, avant que sa main ne vienne s'emparer de ton verre, pour t'en piquer une gorgée. Elle laisse échapper une petite grimace de son minois de porcelaine, avant de le reposer et de reprendre plutôt le sien avec un sourire espiègle. « J'suis content de te voir, Lao. » Tu as un don. Elle te regarde, derrière ses cils qui battent doucement. Elle ne sait même pas si elle doit lui sauter dans les bras ou jouer à la rancunière. En fait, tu ne lui laisses pas vraiment le temps de réagir, de prévoir quelque chose, parce que ta main vient écarter une de ses mèches de cheveux. Décontenancée, elle reste un moment à te regarder, figer. Ça fait partie du jeu, Lao, ne l'oublie pas. Elle rougit un peu, pourtant, parce que toute cette douceur, c'est comme si elle ne s'y fera jamais. « Moi aussi, Trey. » Elle boit une autre grande gorgée de son mojito, jusqu'à le finir. Ça va vite lui monter à la tête, en cinq ans, elle n'a jamais su s'adapter à l'effet de l'alcool. Mais elle aime ça. Elle repose son verre un peu fort sur le comptoir mais ses sens sont trop occupés par ta présence. Effacé, son air boudeur et hautain. Retrouvées, les étoiles brillantes de la malice et du jeu dans ses yeux. Elle se lève soudainement, s'avançant de quelques pas. Elle s'infiltre entre tes jambes, elle qui est debout. Ses lèvres s'approchent de ton oreille et y chuchotent : « Si tu me retrouves, je t'offre une danse. » fait-elle avant de figer une dernière fois ses yeux dans les tiens. Puis, elle fait volte face, et sans un regard vers toi, s'enfonce dans la foule. Une foule dense, qui lui fait un peu peur, elle doit l'avouer. Sa timidité revient au galop. La foule, les gens, la musique assourdissante, le sol collant. Ça lui donne le tournis. Merci au rhum d'apaiser ses tourments et de détendre ses muscles. Au milieu de la piste, perdue entre toutes les silhouettes en clair-obscur, elle se met à se déhancher. Seule. Gracieusement et maladroitement à la fois. Pour ne pas voir le regard des autres, elle ferme ses grands yeux d'océan. Et dans le noir, espère que ton regard la localisera bientôt. Car la soirée ne fait que commencer.
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Trey Sullivan

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MessageSujet: Re: trey / the end of all days.   trey / the end of all days. EmptyVen 5 Sep - 13:08

C'est bien la seule fille avec qui tu te permets d'être comme ça, surtout en ce moment. Laoise, elle a toujours été une exception. T'as toujours dit à Laoise " c'est bien parce que c'est toi ". Tu sais rien lui refuser, t'arrives pas à te montrer dur plus de trois jours avec elle. Même avec Fleur tu sais te montrer plus ferme. Mais tu sais pas, y a un truc chez cette fille qui t'empêche d'être mauvais. Laoise, elle a toujours su te radoucir, presque malgré elle. Tu vois bien qu'elle est pas insensible à tes paroles. T'as vraiment ça dans le sang, les jolies phrases, celles qui peuvent faire tomber les filles à tes pieds. Elle a bien compris, Laoise, que ce soir, t'es bel et bien de retour, prêt à faire ce que vous avez toujours fait : jouer. Alors, elle joue aussi, s'approchant de toi, et tu te retrouve piégé, là, dans ses yeux. Tu souris à ses mots. Qu'elle te plaît quand elle est comme ça. T'as toujours préféré les filles un peu osées, qui n'ont pas froid aux yeux, y a qu'à voir avec Fleur. Fleur. Soudain tu penses à elle, et putain ouais, t'as presque envie de rentrer chez toi. Mais tu fais au plus vite pour sortir ce prénom de ta tête. Une soirée loin de tes problèmes, Trey, ça te fera pas de mal.
- Tu penses que tu aurais sérieusement pu me retenir si j'avais voulu partir ?
Le jeu du chat et de la souris, encore. T'as ce sourire qui te lâche plus, le sourire en coin, léger, mais pourtant, que Laoise voit bien. T'as une vraie gueule d'ange, mêlée à celle du diable. Tes boucles blondes contrastent avec tes yeux excessivement noirs. Le ton que tu prends, innocent, mêlé à tes paroles de charmeur. T'es un beau mélange entre le bien et le mal ce soir, tu fais exprès faut dire. Elle pique une gorgée de ton verre et toi, tu restes assis sur ta chaise, trop occupé à l'observer pour dire quoi que ce soit, t'as juste ce geste de la main pour écarter cette mèche de ses cheveux, ce qui la fait rougir un peu. T'aimes bien quand elle rougit, ça la fait tout de suite retrouver son visage d'enfant, bien qu'elle n'en soit définitivement plus une. Et puis, Laoise se lève, pour s'approcher de toi, dangereusement, pourtant, tu dis rien, tu laisses faire. Ses chuchotements te font frissonner et t'as à peine le temps d'entrouvrir la bouche pour dire quelque chose qu'elle est déjà partie dans la foule. Tu claques ta langue sur ton palais, bois bien trop rapidement ton cuba libre pour le terminer et tu sautes de ton tabouret, déterminé à la retrouver, parce que t'as bien envie, toi, de l'avoir rien que pour toi ce soir. Tu serais jaloux de la voir danser avec un autre. T'es pressé de la retrouver, alors tu bouscules un peu les jolies filles, les couples, les mecs pas nets et tu la vois, les yeux fermés, parmi ces types qui veulent sûrement te la voler. Alors tu t'avances vers elle, en fait, t'es dans son dos. Tu déposes juste ton menton sur son épaule, tu niches tes lèvres dans son cou. Tu l'embrasses pas, tu frôle juste sa peau. Et tu lui murmures quelques mots au creux de son oreille :
- La prochaine fois, cache-toi mieux.
T'aimes pas tellement danser, mais c'est Laoise, et on sait bien que pour cette jolie blonde, t'es toujours le premier à dire " c'est bien parce que c'est toi ".
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Laoise Kobb

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MessageSujet: Re: trey / the end of all days.   trey / the end of all days. EmptySam 6 Sep - 13:12

Et elle adore, elle, tu sais. Quand tu lui dis c'est bien parce que c'est toi. Elle a l'impression d'être importante. Le temps d'une seconde, de compter pour quelqu'un. Alors oui, elle adore quand elle entend ça à son oreille. Elle a abandonné sa rancoeur de côté pour ne laisser plus que le jeu entre vous. Après-tout, elle n'est pas d'humeur à se prendre la tête ce soir. Elle t'en voudra plus tard. Ou peut-être pas. Peut-être que la soirée rattrapera tout. « Tu penses que tu aurais sérieusement pu me retenir si j'avais voulu partir ? » Elle prend un air un peu assuré, pour faire comme si. « Bien sûr. Crois-moi, j'ai plein de cartes dans ma manche. » Nouveau clin d'oeil. Aguicheur, complice. Elle observe ton visage espiègle, tes joues de porcelaine mordues par tes boucles d'ange. Une dernière fois. Avant de s'enfoncer dans la foule. Légèrement agoraphobe, elle se crispe un peu. Au début. Avant d'oublier. De ne plus penser qu'à toi, qui doit venir la retrouver. Les secondes s'étirent, elle se déhanche légèrement avec sa robe saumonée comme si plus rien n'existait autour d'elle. Sauf toi. Dans le noir derrière ses paupières, elle imagine tes yeux noirs. Elle est la colombe qui attend son corbeau. Peut-être vas-tu t'enfuir loin d'ici. Peut-être es-tu déjà parti. Peut-être. Elle n'en sait rien, et plus les secondes passent, plus les doutes malsains s'immiscent dans son crâne d'enfant. Peut-être que tu n'as jamais voulu d'elle. Peut-être qu'elle avait raison. Peut-être que tu cherches à t'en débarrasser. Peut-être que comme les autres, elle te fait fuir comme une maladie. Peut-être que ses grands yeux bleus cernés à l'intérieur des pires douleurs te font peur. Alors que l'angoisse monte lentement en elle, tous sentiments amplifiés à cause de l'alcool, elle sent soudain ta présence derrière-elle. Elle sait que c'est toi, et pas un autre. Elle connait bien trop votre jeu. Elle connait bien trop ta voix. Ton souffle caresse son cou et elle frémit. Elle n'a toujours pas rouvert les yeux. Elle profite simplement, mais elle s'est arrêtée de danser. « La prochaine fois, cache-toi mieux. » Elle rouvre alors ses grands yeux bleus, prêts à prendre le monde. Prêts à s'accrocher à tes iris charbonneux. Alors, elle se retourne. Elle se rend compte qu'elle a déjà la tête qui tourne un peu. Elle ne sait plus vraiment si c'est le mojito ou si c'est toi. Elle te fixe longuement sans rien dire, avant de se rapprocher, de réduire encore le peu de distance qu'il restait entre vous. « Peut-être que j'avais envie que tu me trouves vite. » fait-elle alors à son tour à ton oreille, penchée vers toi, humant inconsciemment ton parfum qu'elle commence à reconnaître. Elle recule alors son visage avec un sourire mi-agneau mi-lion. La proie et le prédateur ce soir, dans la même personne. L'enfant et la femme. La gamine traumatisée et la lionne sauvage. Tant de choses en un corps. Trop de poids pour une âme, mais elle a encore les épaules droites, regarde. Alors, sans plus se poser de questions, elle attrape une de tes mains, tandis que de l'autre, elle vient crocheter ta nuque. Elle se rapproche de nouveau, de façon juste à laisser vos corps se frôler dérisoirement, sans les laisser clairement se toucher. « Je te dois une danse, il me semble. » Sa voix, douce, s'entend à peine avec la clameur aux alentours, mais Lao n'entend plus rien. Elle reste seulement attentive à toi, à ton visage, tes yeux, ta voix, tes lèvres. Ses yeux glissent d'ailleurs une seconde sur celles-ci, avant de remonter très rapidement, comme prise sur le fait. D'une mine légèrement coupable et provocatrice, elle commence alors à se déhancher de nouveau, en rythme avec la musique, en rythme surtout avec toi. L'alcool inhibe ses peurs, sa timidité, son enfermement interne. Mais l'alcool ne suffit pas à lui faire oublier qu'elle est en train de marcher dans son propre piège et qu'il se referme lentement sur elle, comme un piège à ours qu'elle aurait elle-même posé sur le sol. Et mis le pied délibérément dedans. Parce qu'alors qu'elle laisse les notes emporter ses réticences, elle comprend qu'à cet instant précis, elle n'a qu'une seule envie : t'embrasser. Et que c'est interdit. Ce qui rend peut-être la chose encore plus irrésistible. Et ça s'insinue en elle, dans son sang, dans ses veines, dans ses gestes, comme une épidémie. Comme un cancer, comme une maladie incurable.
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Trey Sullivan

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MessageSujet: Re: trey / the end of all days.   trey / the end of all days. EmptyLun 8 Sep - 11:14

Tu voudrais te dire que tu ne sais pas à quoi tu joues, mais ça serait te mentir à toi-même. Parce que t'es bien conscient de ce que tu fais ce soir avec Laoise. Pourtant, t'es loin d'être le plus joueur. Parce que c'est bien Laoise qui te cherche là, qui cherche à se rapprocher de plus en plus de toi. Comme si elle voulait supprimer toute distance entre vos corps. Comme si elle voulait te faire passer un message. Toi, tu joues au garçon distant, du genre aveugle ou pas intéressé, alors qu'au fond, tu voudrais juste l'avoir rien que pour toi ce soir, tu voudrais être chez toi avec elle là. Alors, tu peux essayer de jouer au garçon pas intéressé, mais tes regards te trahissent sur le coup. Elle te sourit. Elle a ce sourire mi-ange, mi-démon et tu fonds instantanément. Quand tu dis qu'en un sourire elle peut avoir tout ce qu'elle veut, tu le penses vraiment. Toi, ce soir, elle t'a entièrement. Ce soir, tu t'ancres bien en tête qu'après tout, t'es célibataire. Amoureux, mais célibataire. T'es pas un connard, t'es simplement humain. Et comme tout humain, t'es attiré par des personnes, par des filles. Laoise en fait parti, et elle l'a bien compris. Quand elle attrape une de tes mains, t'entrelaces tes doigts avec les siens et tu glisses ton autre main sur le bas de son dos.
- Il me semble aussi. D'ailleurs, j'attends.
Sourire en coin, regard sombre, une boucle dorée qui te tombes sur le front, tu sais comment la faire craquer et t'hésites pas. Ton regard dérive sur les courbes de Laoise, qui danse pour toi au final. Elle est belle, et indéniablement attirante. T'évites de penser à qui que ce soit d'autre en ce moment, ça te torture presque, mais tu sais que si tu penses une fois de trop à Fleur, tu vas partir contre ton plein gré. Parce que tu dois bien l'avouer, t'as pas envie de partir, t'as même pas envie de la lâcher, Laoise. Elle fait absolument tout pour que tu restes, elle réussi à te rendre fou, et tu la bouffes du regard. Ton regard se pose sur ses lèvres délicatement roses, charnues. T'arrives pas à détacher ton regard de sa bouche, pourtant, il le faut bien parce que t'as pas le droit, Trey. Alors, tu préfères regarder ses yeux, dans lesquelles t'as toujours l'impression de te perdre. Tu nages dans son regard, et tu vas t'y noyer un jour. Ça va te tuer. Tu souris un peu. C'est pas le même sourire que t'as pour la faire craquer. Non, c'est plus un sourire qui veut bien dire " pauvre idiot, tu vas céder ". Laoise est toujours en train de danser, dangereusement près de toi, et tu la stoppes en la serrant un peu plus contre toi. Elle peut plus bouger, tu le sais, tu le fais exprès. T'as plus aucun sourire sur ton visage, tu te contentes juste de te perdre dans ses topazes.
- Tu sais quoi ?
Elle te regarde d'un air interrogateur et ton sourire revient au galop. Elle est belle, bon sang qu'elle est belle. Tes yeux s'échouent lamentablement sur ses lèvres et t'entrouvres la bouche pour murmurer quelque chose :
- Je trouve qu'on a énormément de choses à rattraper.
Et tes lèvres s'écrasent contre les siennes, délicatement et sauvagement à la fois. T'as pas envie de résister, de te dire en permanence que, non Trey, c'est interdit. A quoi bon suivre des règles aussi insensées ? T'en as pas besoin des règles toi, t'es un grand garçon. A ton âge, on peut bien faire ce qu'on veut.
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Laoise Kobb

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MessageSujet: Re: trey / the end of all days.   trey / the end of all days. EmptyMar 9 Sep - 14:03

Puis soudain, c'est comme s'il y avait quelque chose en plus. Il y a elle, il y a toi, et un invité surprise. Une sorte de tension physique, une attirance qui dévore l'espace entre vos deux corps. Elle garde ses yeux rivés sur toi, comme si elle voulait envahir ton visage de l'océan de ses iris. Y parcourir ses plages, frôler la grève de tes joues. La danse s'est lancée, et plus rien n'existe pour Lao. Il n'y a que toi. Elle voit tes yeux descendre sur ses lèvres, et comme si c'était une petite victoire, elle sourit un peu. Pourtant, elle sait qu'il ne faudrait pas, mais qui a donc écrit ces règles pourries ? Qui est assez puissant pour dire qu'il faudrait ou ne faudrait pas ? Elle continue de se déhancher, de l'aguicher, silencieusement, juste d'un regard. Ton sourire lui donne la réponse. Alors, tu vas craquer, Trey ? Elle sent une bouffée de joie et d'adrénaline (parce que c'est interdit) la submerger. Mais d'un seul coup, tu l'arrêtes. Tu la maintiens de façon à ce qu'elle ne puisse plus bouger. Alors, la musique aussi s'arrête, là dans sa tête. Elle continue autour, mais Lao te dévisage. Elle ne trouve plus le sourire qu'elle s'est débrouillée à faire naître sur tes lèvres. Et d'un seul coup, l'adrénaline s'amplifie. Mais la joie a cédé la place à la peur. Une peur inexplicable. Celle de l'abandon, celle de la différence, celle du rejet. « Tu sais quoi ? » Oh oui, elle sait déjà. Tu vas lui dire Lao, t'es qu'une garce, pourtant tu sais que j'peux pas. Lao, tu joues avec moi. Lao, tu fais quoi là ? Tu croyais quoi ? Lao, dégage, j't'aime pas tu sais, même pas un peu, et j'veux plus jamais te voir. Elle attend la sentence, en se mordant l'intérieur de la joue très fort. On ne sait pas bien pourquoi est-ce qu'un rejet la terrorise autant. Peut-être parce qu'elle a été si souvent seule (j'veux dire, pas le "seul" que vous connaissez, pas de manger seule à la cantine ou de rentrer à pied quand on a loupé le bus et qu'on fait la route seul, j'veux dire, seule, vraiment.) et que le redevenir l'effraie plus que tout. « Je trouve qu'on a énormément de choses à rattraper. » Et tes lèvres s'écrasent sur les siennes. Virage à 180 degrés. Ascenseur émotionnel. La peur s'efface lentement, ravagée par un désir naissant. Alimenté par vos lèvres collées qui se mouvent au rythme d'une musique redevenue audible pour Laoise. Alors t'as le droit, finalement, Trey ? C'est presque elle qui voudrait cette fois s'arrêter, te dire t'es fou, il faut pas, mais la vérité c'est qu'elle n'en a absolument aucune envie. Alors, elle profite simplement. Sa main droite vient crocheter ta nuque, jusqu'à remonter à la base de tes boucles blondes pour s'y accrocher, pour maintenir ton visage près du sien, pour t'empêcher de trop t'éloigner. L'autre est posée sur ton avant-bras, qu'elle caresse doucement. Quand elle met fin au baiser enflammé pour reprendre son souffle, elle croise ton regard. Elle te sourit. Vraiment. Mais ses yeux clairs se sont déjà obscurcis d'une envie démesurée. Elle rêvait de ce baiser depuis déjà trop de temps, depuis le commencement de votre jeu. Sa main caresse ta nuque, du bout des doigts. Elle se penche alors, toujours finement collée contre toi, contre ton corps, le sien qui en demande encore. Ses lèvres viennent se déposer au coin des tiennes, avec une douceur et une sensualité qui semblent décalés dans cet endroit. Mais Lao, elle est décalée à elle toute seule. Et elle veut bien se décaler encore un peu plus du monde avec toi. Elle esquisse un sourire en forme de lune. Et assurément, y a des étoiles dans les ciels de ses prunelles. « Tu crois qu'on peut toutes les rattraper ? » murmure-t-elle doucement contre tes lèvres, avec la tentation incontrôlable de les embrasser de nouveau. Ce qu'elle fait, quelques secondes seulement après, attrapant ton visage à deux mains, son corps toujours serré contre le tien.
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Trey Sullivan

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MessageSujet: Re: trey / the end of all days.   trey / the end of all days. EmptyMer 10 Sep - 21:11

Tu regrettes déjà ton acte. T'es stupide, Trey, quand tu t'y mets. Tu regrettes de l'avoir embrassé, mais en même temps, y a ce truc au fond de toi qui te fait te sentir mieux. Fleur te manque, c'est atroce, alors, tu compenses avec Laoise. C'est triste à dire, parce que Laoise, c'est pas qu'une simple fille à tes yeux. Laoise, pour toi, c'est une réelle jeune-femme que t'aimerais bien posséder, mais tu t'en empêches. Tu referas pas la même erreur une seconde fois. Tu vois bien que Laoise, elle est heureuse. Tu vois bien qu'avec ce baiser, t'as su l'adoucir. Tu vois bien que maintenant, elle en veut plus. Et ça te fait paniquer, mais tu le montres pas, tu restes de marbre, comme t'as appris à le faire enfant. T'es l'impassibilité même. T'as ce sourire, pas faux du tout, mais qui cache ton angoisse, collé à tes lèvres. Lèvres que Laoise voudrait bien encore une fois. Ton cerveau te dit d'arrêter, de fuir, mais ton corps, lui, il veut pas bouger, il aime beaucoup trop le contact de Laoise, et tes lèvres, elles aiment bien retrouver la fraîcheur de celles de la jolie blonde. T'es totalement perdu. Tu l'es encore plus lorsqu'elle te pose une pseudo-question. T'as même pas le temps de dire quelque chose qu'elle t'embrasse à nouveau. Tu pourrais rester de marbre à ce baiser, mais tu surenchéris. T'es piégé. L'arroseur arrosé. Pris dans ton propre piège. T'as Fleur en tête et ça te fait mal. Tu te détestes de tout ton être, mais tu fais comme si tout allait bien. T'es bizarre, Trey. Tu portes un masque ce soir. Tu mets fin au baiser et t'oses plus trop regarder Laoise dans les yeux. T'es en train de te demander comment tu vas t'en sortir. Pour le moment, elle voit rien, elle pense que t'es comme elle, que t'as juste envie de profiter de la soirée, ce qui n'est pas faux, mais en même temps, tu voudrais bien retourner au début de la soirée. Tu voudrais bien faire une retour en arrière. Tu prends ses mains dans les tiennes et tu plantes ton regard de plus en plus sombre dans le sien.
- Lao...
T'es bon qu'à blesser les gens, Trey. Elle te plaît, bon sang oui. Mais t'es pas si célibataire que ça. T'es bel et bien amoureux. C'est pas sa faute à Laoise. Tu sais que t'as une chance énorme de pouvoir la séduire comme ça après ce qu'elle à vécu. Tu niches à nouveau tes lèvres dans son cou et tu soupires, en profites aussi pour sentir son parfum délicat.
- On a pas le droit, Lao.
T'es pas entièrement convaincu de ce que tu viens de dire et ça doit s'entendre. Vous avez pas le droit, mais pourtant, tu tiens toujours ses mains et tu veux pas les lâcher. Pourtant, t'es toujours en train de faire jouer tes lèvres sur son cou. T'es un bel enfoiré, Trey. Le plus beau des salopards.
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Laoise Kobb

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MessageSujet: Re: trey / the end of all days.   trey / the end of all days. EmptyJeu 11 Sep - 22:05

« Lao... » Ça va très vite. Très, très... vite. Trop vite. Ça monte en elle comme un sentiment incontrôlable. Un truc dément. Un truc explosif. Tu viens de placer une dynamite dans ses poumons. « On a pas le droit, Lao. » Tu plonges tes yeux dans les siens. Mais les cieux de ses prunelles lancent des éclairs. L'orage est proche. Et dans les tiens, elle ne voit qu'un noir sans bornes. Une nuit sans aube, un puits sans fond, dans lequel elle s'enfonce. Dans lequel elle se débat, maintenant furieusement. Pourtant, elle n'a pas bougé. Pas d'un centimètre. Elle laisse tes mains dans les siennes. Elle te laisse l'immobiliser. Mais ses yeux, eux, te foudroient glacialement. L'océan a cédé la place à une étendue de steppes glacés. Un endroit désolé, abandonné de toute trace de chaleur. Un endroit où il n'y a que manque, absence et mélancolie, les trois fusionnant dans une brise malsaine. Sa respiration s'accélère; c'est le vent tourmenté de ses étoiles qui désespèrent. Parce que chez elle, c'est ça toute l'année. Y a pas de saisons dans ses yeux clairs. On n'a su y installé que l'hiver. Et là où elle avait planté un arbre de soleil, tu viens de le couper, à grands coups de hache. Alors, oui, elle est en colère. Contre toi. Contre elle. Surtout contre elle. Contre eux. Contre tout. « Non, c'est toi... » murmure-t-elle d'abord. Un murmure, oui, qui peine à s'élever dans la clameur ambiante. Pour devenir, soudain, une vague rugissante lorsqu'elle te crache à la figure : « C'est toi qui n'a pas le droit ! » Elle a crié. On l'a à peine entendue, dans le bar. Mais toi, elle est certaine que t'as bien compris ce qu'elle a dit. La mine soudain défigurée par la déception, elle secoue les mains, pour que tu la lâches. « T'as.. t'as pas le droit de.. (elle a la voix qui vacille, pauvre enfant) De me faire ça, de me faire croire quelque chose, de poser le pied avec moi sur la mine pour ensuite te rétracter et me dire "Ah ben non, Laoise, tiens, saute toute seule !" » Elle a des larmes plein les yeux. Dévastés, ces océans perlés. Y a de l'écume sous les rasoirs, et surtout au-dessus des vagues qu'essaient d'éloigner ses grands cils, comme des ailes d'albatros. Mais elle le savait, pourtant, non ? Que tu la lâcherais. Parce que c'est ce qu'ils ont tous toujours fait. Tiens, lâchons le fauve dans la cage aux lions, elle s'en sortira bien. Elle sera parmi les siens. Elle détourne le regard, essayant de contrôler sa colère, qui la fait bégayer, et qui fait s'agiter ses mains comme de petits papillons en furie. « Et puis merde, j'en ai marre moi Trey de tout ça, des "oui d'accord... en fait non", "il faut qu'on", "il faut pas qu'on", qui sait qui dit ça ? Toi ? Eh bien tu sais quoi, pour une fois, moi aussi j'vais dire mon mot là-dedans. » Elle s'est rapprochée, elle est menaçante, pourtant Trey, tu sais bien que ses doigts sont doux comme le satin. Qu'elle n'arriverait pas à faire mal. Pourtant, t'as peut-être peur quand elle attrape ton visage entre ses deux mains, comme si elle voulait le broyer. Pourtant, sa poigne est presque trop douce pour être colérique. Pourtant, son regard s'est adouci, la tempête a fait une pause dans son désastre. Pourtant, là, quand elle ouvre la bouche de nouveau, ce sont des notes de musique accordées qui s'en échappent, et non plus un crissement de pneus sur l'asphalte. « J'sais qu'on devrait pas. J'sais que tout ça, on devrait oublier, et jamais se revoir. J'sais tout ça. Mais j'en n'ai pas envie. » Et elle écrase avec la force d'une déferlante ses lèvres contre les tiennes. C'est marée haute. C'est le phare dans la tempête. C'est le cri des mouettes qui résonne jusque-là, dans sa tête. C'est que tes yeux la rendent un peu bête.
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Trey Sullivan

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MessageSujet: Re: trey / the end of all days.   trey / the end of all days. EmptySam 13 Sep - 12:41

Tu sens l'orage arriver. En même temps, tu le cherches, pas vrai ? Tu sais bien qu'en disant encore une fois stop à Laoise, elle va s'énerver. Mais t'es tellement perdu, Trey. Tu sais plus quoi faire, quoi dire. T'aimerais rentrer chez toi, mais le problème, c'est que t'es bien actuellement, avec Laoise, ta Laoise, celle à qui t'as juste promis au départ de l'aider à redevenir une jeune-fille absolument normale avec les autres. Regarde-toi maintenant. Tu tiens toujours ta promesse, certes, mais t'en profites énormément, et presque malgré toi. C'est vrai, c'est pas ta faute à toi. Vous vous attirez mutuellement, c'est physique et t'es persuadé que, même si tu l'évitais, Laoise reviendrait un jour ou l'autre dans ta vie. Alors à quoi bon résister, pas vrai ? T'as déjà la réponse à cette question. Fleur. Voilà pourquoi tu dois résister. T'as fait assez de mal comme ça à ta Fleur. Tu voudrais bien te donner bonne conscience, te dire qu'elle sera jamais au courant que t'as embrassé Laoise, et que t'en as encore envie, mais tu repenses toujours à cette soirée, où tu l'as vu fondre en larmes, à cause de toi. C'est pas de sa faute, à Laoise, tu le sais. Elle y est pour rien elle, si elle t'attire. Quand tu sens la tension monter entre elle et toi, tu soupires. T'en as marre, parce que t'agis toujours mal. Tu sais bien séduire les filles, mais après, t'es une catastrophe, le diable en personne malgré toi. Elle se met à te crier dessus, elle t'oblige à lâcher ses mains, et tu t'exécutes sans broncher. Tu restes stoïque. Laoise, elle t'a sûrement jamais vu comme ça, quand tu parais n'avoir aucune émotion lorsqu'on t'engueule ou te menace. Pourtant, si extérieurement tu parais être de glace, intérieurement, t'es en train de bouillonner. Laoise, tu la découvres un peu plus ce soir. Tu la découvres menaçante et en colère, toi qui l'avais toujours vu douce et fragile. T'as presque un sourire qui se dessine sur tes lèvres. Arrête ça, Trey. Arrête de jouer au mauvais garçon. C'est vrai quoi, arrête. Laoise, dans ses dernières paroles, redevient douce, si douce, que t'as l'impression d'avoir imaginé tout ce qu'il s'est passé il y a quelques secondes. T'as tes bras le long du corps, t'as toujours rien dit, et t'as rien le temps de dire lorsque ses lèvres s'abattent sur les tiennes. Tu voudrais résister, mais t'es faible. Tu l'as toujours été, faible. T'oublies la musique, les personnes autour de vous, et tu passes une main dans ses cheveux d'or lorsque tu prolonges ce baiser. T'as lâché le Trey perdu et triste pour ce soir, définitivement, ou du moins, tu l'as enfermé au plus profond de ton être, afin de ne pas avoir de remords pour ce soir.
- Je te déteste de me faire ça.
Tu murmures ces quelques mots, mais tu lâches pas ses lèvres pour autant. Elle aussi tu sais, elle doit sûrement te détester, parce que tu joues beaucoup trop avec elle. Pense à Fleur, gamin. Qu'est qu'elle ferait si elle te voyait comme ça, ce soir ? Tes pensées te font mal, elles te dérangent, alors tu mets fin au baiser et tu recules un peu. T'es tellement bipolaire, Trey. Un coup tu t'en fous, et deux secondes après, tu te sens pathétique.
- Je vais te faire du mal, Lao si on continue. Et je sais que tu le sais. T'es la première fille à qui je m'attache un peu trop depuis...
Fleur. Depuis Fleur, mais t'arrives pas à dire son nom, mais elle a très bien compris de qui tu parles. T'es honteux, énervé et en même temps, t'as qu'une envie, c'est de posséder Laoise. Tu passes une main sur ton front, puis dans tes cheveux et tu pinces tes lèvres, l'air à la fois désolé et dur. Ton regard se reporte sur ses lèvres, mais tu baisses rapidement les yeux. A quoi tu joues, Trey ? Tu devrais partir là, ou au moins, retourner au bar, mais pourtant tu restes là, face à Laoise et son regard glacial.
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Laoise Kobb

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MessageSujet: Re: trey / the end of all days.   trey / the end of all days. EmptyLun 15 Sep - 19:40

« Je te déteste de me faire ça. » Tu la détestes. Elle accuse le coup les dents serrées, les lèvres closes. Des lèvres qui rêvent pourtant de tout te cracher à la figure. Des lèvres que tu n'as pas lâché, des lèvres qui ne souhaitent que t'embrasser encore et encore. Tout est contradictoire. Ton comportement, le sien aussi. Et toutes ces pensées, qui prennent plus de place dans l'atmosphère de la boîte de nuit que les gens eux-mêmes. Elle te fixe, elle a les yeux grands ouverts et la bouche collée à la tienne comme sur du papier de verre. Puis tu recules. De nouveau, c'est le gouffre froid. Oui, elle a froid. Ses épaules nues frissonnent légèrement. Même à l'intérieur, elle sent le vent sur sa peau. Et si tu savais, Trey, comme à l'intérieur de son crâne c'est la tempête. « Je vais te faire du mal, Lao si on continue. Et je sais que tu le sais. T'es la première fille à qui je m'attache un peu trop depuis... » Depuis elle ne sait même pas qui. Non, elle ne connait pas son nom, puisque tu ne le lui as jamais dit. Et c'est tant mieux. Trey, toi, tu sais qu'elles se connaissent, les deux poupées ? Non, sûrement pas, hein. Et c'est tant mieux. Lao détourne le regard. La honte lui brûle soudainement l'échine. L'envie s'est retournée contre elle, et elle a l'impression qu'on lui enfonce des pieux dans le ventre. Quand elle reporte son regard de nouveau sur toi, il n'est plus si froid. T'as tellement fait monter la température, mon grand, que c'est réchauffement climatique dans ses prunelles. Les glaciers ont fondu, ne reste qu'un océan ravagé et tourmenté, et le sel de ses sanglots coincés dans sa gorge commencent à poindre au coin de ses yeux maquillés. Elle baisse les yeux au sol, pour ne pas que tu t'en rendes compte. Parce que si elle reste là, elle va pleurer dans environ huit secondes. Elle passe une main tremblante dans ses cheveux. Ça la prend rarement. Parce que Lao, elle s'efforce d'être forte. De faire semblant, en tout cas. Mais la violence de vos baisers l'a désarçonnée. Elle a baissé la garde, et voilà la garde qui attaque maintenant. Là, dans sa robe couleur saumon, elle se sent soudain nue. Décalée. Se rend compte que tout ça, c'était qu'une mauvaise idée. Pourtant, si tu savais. Comme elle a encore envie de t'embrasser, de te dire d'oublier pour une nuit. Elle t'en voudra pas si tu demain tu t'en vas, tu sais. Mais là, elle a juste l'impression de ne pas compter du tout. De n'avoir jamais compté. Tout ça pour ça. Le rejet lui fait plus mal encore car il fait écho à tout ce qu'elle a vécu. Sans oser te regarder, elle essuie sa joue qui trahi le passage amer d'une larme échappée de ses marées d'écume. Elle a la tête baissée, l'encolure courbée, le minois soumis. Comme on le lui a appris. La belle Lao sûre d'elle a pris le large, ne reste qu'une princesse d'après le naufrage. Alors, elle fait demi-tour, incapable de rester dans cet endroit plus longtemps sous risque d'imploser. Dehors, l'air glacial ne fait qu'ajouter à sa déception. Déçue d'elle, de toi, de vous. Elle lève les yeux vers le ciel, mais il est si couvert que les étoiles restent muettes et cachées. Elle frissonne, fait quelques pas dans la rue, a envie de fondre en larmes tout autant de te voir de nouveau. Elle se retourne, un oeil bleu espérant peut-être un peu trop d'apercevoir ta silhouette se détacher dans l'encadrement de la porte. Comme si t'allais venir la sauver. La consoler. Lui dire qu'elle n'est pas si ratée, si brisée, que tu ne la détestes pas comme tu l'as dit. L'embrasser, encore, t'abandonner contre elle, juste pour quelques instants, quelques heures aux couleurs des lunes de miel. Un sanglot lui enserre la gorge, tandis qu'un étau géant menace de se refermer autour de son cerveau.
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Trey Sullivan

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MessageSujet: Re: trey / the end of all days.   trey / the end of all days. EmptyMar 16 Sep - 17:24

T'as mal au crâne et tu peux t'en prendre qu'à toi. Un coup tu dis oui et un coup tu dis non, faudrait savoir ce que tu veux, arrête d'agir comme un enfant et prends tes décisions. C'est compliqué d'en prendre, mais c'est malsain de faire ce que tu fais à Laoise. Elle a rien demandé, elle. Elle a pas demandé à avoir mal comme ça. Mais de toute façon, t'as jamais su faire autre chose que mal aux filles. Regarde avec Fleur. Elle a mal elle aussi, beaucoup trop, tellement, qu'elle se mutile. Et c'est ta faute. Quand Laoise te regarde, tu ne vois que du désespoir et de la déception. T'as tellement honte de toi, de ce que t'es devenu depuis que t'as plus Fleur dans ta vie. Tu te sens comme un débauché, et tu détestes ça. Le truc, c'est que t'es absolument normal, mais toi, tu veux pas y croire. Parce que c'est normal d'être attiré par des filles, c'est normal de vouloir sortir, c'est normal de séduire de temps en temps. C'est juste que t'as fait une erreur monumentale avant tout ça, alors maintenant, t'oses plus rien faire. Ou alors, tu fais, mais tu culpabilises et t'arrêtes tout en chemin. Comme ce soir avec Laoise. Elle baisse la tête, et toi, ça te brise le coeur. Tu voudrais lui dire qu'elle perd rien avec toi, parce que t'es le pire des crétins et qu'il y a d'autres types beaucoup plus chics pour elle. Parce que Laoise, elle mérite de trouver un homme digne de ce nom après tout ce qu'elle a vécu. T'aimes pas cette position qu'elle prend, cette posture de soumission, tu détestes ça. Elle ressemble à une poupée brisée, et toi, t'aimes pas quand elle est comme ça. Toi, tu préfères quand elle est fière et sûre d'elle. C'est plutôt toi qui devrait baisser les yeux, mais Kit, il t'a toujours appris à garder la tête haute quoiqu'il arrive, bien que parfois, t'y arrives pas. Parfois, tu préfères juste regarde le sol plutôt que regarder les yeux menaçants des autres. Tu voudrais la prendre dans tes bras pour la réconforter, pour la sentir contre toi, mais t'as pas le temps. Laoise s'enfuit, t'arrives pas à voir où elle va, mais tu devines que c'est vers la sortie. T'as un temps de réaction lent et puis, au bout de deux minutes, tu sors toi aussi. Tu peux pas te permettre de la perdre de vue encore une fois, et surtout pas ce soir. Pendant que tu bouscules les inconnus pour te frayer un passage vers la sortie, tu sens des pulsions monter en toi, tu peux rien faire pour les stopper. C'est sûrement l'adrénaline qui fait ça, et quand tu te retrouves dehors, à courir après cette fille qui te plaît tant, t'as l'impression que ta tête va exploser. Ton cœur aussi. T'as voulu jouer, Trey, maintenant, assume. T'es de nouveau suffisamment près d'elle pour lui attraper la main. Tu sais, ça fait un peu comme dans ses scènes de films, où le mec rattrape la fille parce qu'il a fait une connerie. T'as toujours trouvé ça stupide, mais ce soir, c'est pas le cas. Ce soir, tu compatirais presque avec ces mecs.
- Lao attends, s'il te plaît.
Les rares lumières de la rue éclaire sa chevelure blonde que t'as envie de caresser, mais tu te contentes de lui tenir la main, parce que t'as pas envie de la voir partir.
- Tu me plais et tu le sais. J'ai jamais su bien m'y prendre avec les filles, tu vois ? J'te fais du mal alors que tout ce que je voudrais, ça serait de te voir heureuse, parce que tu mérites que ça.
Tu sais pas pourquoi tu débites autant de paroles inutiles, mais tu le fais, parce que c'est sincère et que vu comme la soirée est partie, tu peux bien tout déballer ce soir, ça n'a plus d'importance.
- Tu mérites tellement mieux que moi, si tu savais. C'est horrible ce que je te fais, j'en suis conscient et tellement désolé.
Tu tiens toujours sa main, mais cette fois, t'entrelaces tes doigts avec les siens, comme le ferait un couple et tu plonges ton regard dans le sien. Ce soir, quoi qu'elle fasse, quoi qu'elle dise, tu la considères tienne. Tu sais pas vraiment pourquoi, mais c'est comme ça, ça s'explique pas. Tu la remercierais presque d'être sorti du bar, t'avais besoin d'air, t'avais besoin d'être seul avec elle. T'avais juste besoin de ça pour te sentir un peu plus libre. Tu déposes ta main libre sur sa hanche gauche, et tu décides de jouer encore une fois avec le feu en embrassant ses lèvres. T'es pas sûr qu'elle ne te repousse pas, alors t'en profites autant que tu le peux, parce que tu dois bien l'avouer, Laoise, t'aimes bien son contact si doux, sans égratignures ou presque.
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Laoise Kobb

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MessageSujet: Re: trey / the end of all days.   trey / the end of all days. EmptyMar 16 Sep - 21:12

Elle aussi elle a mal au crâne. Ça tape, comme des coups de marteaux. Comme autant que tes mots. Elle appuie sur ses tempes comme si ça allait faire passer tout ça, puis inspire à fond. Elle prend le temps de respirer, de se détendre. Elle jette un oeil aux lampadaires. Ils tanguent légèrement. Elle a bu. Ça lui monte à la tête. Ça rend ses émotions décuplées. D'où sa colère. D'où ses larmes. D'où ce désespoir qui l'envahit soudain. Aussi, ça la pousse plus facilement à faire des choses qu'elle aurait difficilement osé. Mais c'est pas une excuse, n'est-ce pas Trey ? Et si elle ose te dire qu'elle a envie de t'embrasser ? Soudain, alors qu'elle tourne presque en rond comme un lion en cage, elle sent une main attraper la sienne. Son premier réflexe est de se crisper toute entière, comme si elle craignait d'être frappée. « Lao attends, s'il te plaît. » Ta voix la rassure immédiatement, calmant la meute de loups agressifs qui grognent en elle dès qu'on l'approche. Elle se retourne, et ses glaciers fondus agrippent le noir de tes prunelles. « Tu me plais et tu le sais. J'ai jamais su bien m'y prendre avec les filles, tu vois ? J'te fais du mal alors que tout ce que je voudrais, ça serait de te voir heureuse, parce que tu mérites que ça. » Elle y croit à moitié, à tes mots, tu sais Trey. Parce que personne n'lui a jamais dit ça. Enfin si, une personne. Celui qui l'a sauvée. Avant de l'abandonner. De lui dire de se barrer, avec des liasses de billets et des larmes plein les yeux. Elle reste de marbre, mais ses joues rougissent; remarque-le, ça sera là le seul indice. Elle ne répond rien. Aurait trop peur d'entendre sa voix se briser, car elle a encore des sanglots dans la gorge. Pourtant, elle n'est pas amoureuse, vous savez. Ça va plus loin que ça. C'est même pas entièrement contre toi, c'est pour elle. C'est à elle que ça en fout un coup. Mais en plus, là, c'est toi. Et comme elle tient à toi, le coup est doublement tranchant. « Tu mérites tellement mieux que moi, si tu savais. C'est horrible ce que je te fais, j'en suis conscient et tellement désolé. » Elle s'imagine qu'après ce genre de discours, tu la laisses là, seule au milieu de la rue (au fond, elle y a été si souvent, en adolescente de joie). Mais elle sent tes doigts qui essaient de s'entrelacer aux siens. Alors, elle ne bouge pas. Tes gestes sont contradictoires à tes mots. À quoi tu joues, Trey ? Lao, elle n'en a aucune idée. Mais elle se jette corps et âme (et surtout corps, pour le coup) dans la gueule du loup. Elle te laisse te rapprocher, frémit à sa main sur sa hanche, effleurant ta peau à travers le fin tissu de ta robe. L'idée de te repousser violemment l'effleure une seconde. Une seule. Sa main libre vient se nicher dans le creux de son dos, comme pour te maintenir près d'elle. Le baiser dure longtemps. Elle se perd et noie sa mélancolie dans l'étreinte de vos lèvres liées. Quand elle reprend son souffle, gardant son visage tout près du tien pour autant, elle ose affronter ton regard. Ses océans demeurent faiblement interrogateurs. « Reste avec moi cette nuit. » Ça n'est pas une question. Ça ressemble presque à une plainte, échappée des lèvres d'un animal blessé, traqué. Elle se mordille la lèvre comme pour s'intimer de se taire, et pour ne pas voir un quelconque doute inonder le gouffre de tes yeux, elle ferme les siens, et plonge de nouveau sur tes lèvres. Déjà accommodée à leur goût, à leurs mouvements. Sa main se glisse sous ton t-shirt, caressant doucement la peau de ton dos. Elle veut effacer tes réticences. Effacer ses peurs d'être abandonnée. Elle recule doucement, tout en faisant pression sur ton t-shirt et ton dos, pour t'entraîner avec elle, plus à l'écart, loin des regards. Elle sait qu'elle trahit ses principes – on fait pas ça avec un mec amoureux, merde, Lao –, et elle sait aussi qu'elle s'en voudra plus tard. Demain matin, déjà. Mais pour l'instant, elle veut juste profiter. Juste oublier, le temps d'une nuit, qu'on l'a bousillée de l'intérieur, qu'on a tracé sur son âme des griffes indélébiles, imprimées à l'encre de chine, des blessures qu'on ne guérit pas. Ses lèvres embrassent les tiennes une dernière fois avant de s'y arracher à contre gré, pour venir s'imprimer dans la peau douce de ton cou. Elle sait que ce que vous faîtes est interdit. Hors morale. Hors principe. Doit rester secret. Tapis. Mais n'est-ce pas là le plus excitant ?
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Trey Sullivan

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MessageSujet: Re: trey / the end of all days.   trey / the end of all days. EmptyMer 17 Sep - 0:22

T'es bien et t'es mal. Tu voudrais tout oublier une soirée, mais ta tête elle, elle veut pas. Tu dis stop à Laoise et tu l'embrasses. T'arrêtes pas de te contredire et ça te fout un mal de crâne monstre. Tu vois, encore, tu l'as rattrapé. T'aurais pu la laisser partir, mais non, il a fallu que tu y ailles, que tu lui dises qu'elle te plaît. Mais à quoi tu joues, Trey ? Tu te dis amoureux, mais pourtant, tu fais mal à Fleur. Fleur, encore Fleur et toujours Fleur. Elle reste bloquée dans ton esprit, t'arrives pas à l'oublier, tu peux pas en même temps, parce que tu sais bien que c'est elle et que ça sera toujours elle, pourtant, tu voudrais Laoise ce soir, juste ce soir. Parce que t'as mal, parce que t'as besoin de chaleur humaine. T'es comme tout le monde, Trey, t'es humain, t'inquiètes pas. T'es presque prêt à lâcher ses lèvres, sa taille lorsqu'elle passe sa main dans ton dos. Encore, tu pourrais très bien reculer un peu, mais ce qu'elle te dit, ça te retient, comme si tu te retrouvais collé au sol. Laoise, elle veut que tu restes, elle te veut pour elle. Toi aussi, tu la veux rien que pour toi ce soir, tu le sais, alors, il t'en faut pas plus pour acquiescer. Tu te détestes encore un peu plus en restant là. Parce qu'elle peut pas comprendre, Laoise, que ce que tu fais, c'est mal. Elle peut pas savoir que ça te bouffe de l'intérieur d'être comme ça avec elle. Elle joue avec toi, de plus en plus. Tu la bouffes des yeux, avec ton regard noir, si noir, qu'on ne distingue même plus tes pupilles de tes iris. Comme le diable en fait. Tu te laisses porter lorsqu'elle te tire à l'abris des regards, jusqu'à percuter un mur, et c'est là que tu te rends compte qu'elle est loin d'être bête et qu'elle a très bien compris, que vous jouez avec le feu.
- Ça rime à quoi ce qu'on est en train de faire ?
Tu culpabilises déjà toi. T'es déjà recouvert de honte. Lao, tu vois pas que j'peux pas ? T'as envie de lui dire ça, de le lui répéter, mais t'y arrives pas. Parce qu'elle te fait confiance, parce que ce soir, tu l'as assez faite tourner en rond. Tu peux tout simplement pas lui dire ça, parce qu'elle a pas peur avec toi. Elle sait que toi, t'abuseras jamais d'elle, tu lui rappelleras jamais que plus jeune, quand elle était dans des rues comme ça, c'était parce qu'elle avait pas le choix. Tes mains agrippent ses hanches, ses lèvres se perdent sur ton cou, toi, ça te fait doucement frissonner. Tu te sens pas bien là, t'as chaud, t'as froid, la tête qui tourne. Tu sais que tu pourras jamais coucher avec Laoise, parce que t'as déjà fait assez de conneries comme ça. Encore une fois, tes pensées sont en contradictions avec tes actes, parce qu'au même moment, tu l'embrasses, un peu plus fougueusement, mais t'as toujours cette douceur, propre à toi-même. Tu fronces les sourcils en même temps, t'es perdu, Trey. Totalement égaré. T'es en train de faire une immense connerie, t'en es plus que conscient. Alors, tu lâches ses lèvres, presque à contre-cœur. Tu frappes le mur du poing sur lequel ta jolie poupée blonde est appuyée. C'est pas pour lui faire peur, c'est juste pour toi, pour te faire mal, pour te dire d'arrêter. T'as ton visage à quelques centimètres du sien seulement, et t'as l'impression que quand tu la regardes, tu peux voir son âme, la lui voler. Parce qu'on a toujours dit ça de toi, Trey. Que tu pouvais voler les âmes si on te regardait trop longtemps dans tes yeux noirs.
- Lao...
Tu murmures, t'es fatigué de te battre contre toi-même.
- Lao, je t'en supplie, dis-moi de partir, parce que moi, j'vais pas m'en aller sauf si tu me le demandes. J'suis paumé. J'ai envie de toi, mais j'peux pas.
Tu sens les larmes monter. Tu sais pas si elle t'as déjà vu en train de te battre contre ces perles salées qui menacent de couler le long de tes joues, tu crois pas. Tu sais que ça étonne les gens la première fois, quand ils voient que toi aussi, ça t'arrive d'être à bout.
- Je veux bien rester avec toi ce soir, j'en ai envie. J'ai pas envie de t'abandonner, mais j'pourrais jamais aller trop loin avec toi.
Et si elle connaissait Fleur ? Bon sang. D'un coup, t'es paniqué, si bien que tu sais plus où et quoi regarder. Regarde-toi, de quoi t'as l'air, là ? Tu recules encore un peu. T'as mal à ta main. Idiot, pourquoi t'as fait ça ? T'avais besoin de te faire mal ? T'as pas assez mal comme ça peut-être ? T'es maso, Trey. Vraiment, maso.
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Laoise Kobb

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MessageSujet: Re: trey / the end of all days.   trey / the end of all days. EmptyMer 17 Sep - 11:38

Elle n'arrive plus à respirer. Etouffée par tes lèvres, étouffée par les doutes qui tournent autour de vous comme des rapaces. Pourquoi a-t-on une conscience ? Pourquoi ne peut-on pas juste oublier l'espace d'un instant, d'une nuit ? Elle croise ton regard si sombre, si profond, interminable. Un puits qui n'a aucun fond, un tunnel sans sortie. Ça la met presque mal à l'aise de lire cette envie démesurée dans tes yeux. Ça entretient la sienne. Ainsi que sa culpabilité. Elle n'est pas méchante, Lao. Voyons, c'est pas une garce. On lui a appris à être une trainée, rien d'plus. « Ça rime à quoi ce qu'on est en train de faire ? » Elle a de nouveau envie de pleurer. Elle aimerait te dire : chut, Trey, ferme-la, ferma-la je t'en prie. Laisse-nous crever juste une nuit, laisse-nous devenir libres rien qu'un instant. Mais non, c'est déjà fini. La liberté s'envole pour laisser place aux chaines de fer dans vos têtes. Et si tu savais, Trey, comme elles sont nombreuses dans le crâne de l'allemande. Soudain, ton poing s'abat derrière la tête de la blonde, sur le mur. Ça fait un bruit sourd. Une lueur de terreur traverse le regard de la jeune fille. Son souffle se heurte. Panique, au fond des océans de ses yeux. Elle se souvient. Dès qu'elle désobéissait. Dès qu'elle ne faisait pas ce qu'on lui demandait. C'était les coups et les injures. Elle tressaille, avec l'envie enfantine soudain de se coucher au sol en chien de fusil et d'attendre que ça passe. Dis Trey, est-ce que toi aussi tu vas la frapper ? Elle ose croiser ton regard, a peur de ce qu'elle peut y voir. « Lao, je t'en supplie, dis-moi de partir, parce que moi, j'vais pas m'en aller sauf si tu me le demandes. J'suis paumé. J'ai envie de toi, mais j'peux pas. » La dernière phrase résonne dans sa tête. J'ai envie de toi, mais j'peux pas. Elle fait une grimace douloureuse et vient échouer sa tête contre ton torse. Ses mains retombent le long de son corps, lâchant ton t-shirt, quittant la peau de ton dos. Elle se contrôle. Essaie de rendre les choses plus faciles pour toi. Une larme s'échappe et roule jusqu'à ton torse, mais peu importe. « J'ai envie de toi aussi, Trey, et j'suis désolée. » Désolée. D'avoir fait tout ça. De t'avoir poussé jusque là. C'est de sa faute, elle le sait, la gamine, et la culpabilité lui courbe l'échine. Elle se sent sale, de toute façon, pourquoi aurait-il voulu passer par là où des dizaines sont déjà passés, brutalement ? Elle cherche sa main, comme une enfant, comme un réconfort. Tu sais Trey, elle aussi elle a peur des monstres sous son lit. Et surtout ceux dans sa tête, parce qu'eux, ils sont encore plus affreux. « Je veux bien rester avec toi ce soir, j'en ai envie. J'ai pas envie de t'abandonner, mais j'pourrais jamais aller trop loin avec toi. » Elle relève les yeux. Rencontrent tes lunes noires. Bordées d'une écume qu'elle connait bien, mais qu'elle n'a encore jamais vu dans les tiens. La surprise lui coupe la respiration. Elle a envie de se griffer le visage, de s'arracher la peau à nue, de se punir, pour t'avoir conduit ici. Pleine d'impulsions dangereuses, elle agrippe tes mains, les griffe un peu peut-être. Comme pour se contrôler. Pour ne pas se faire du mal, avec cette fâcheuse tendance à l'auto-destruction qu'elle a. « Alors reste.. » Elle se racle la gorge. Ah, vous êtes beaux là, vous deux, au bord des larmes, au bord du vide. Elle inspire à fond. A un air presque vieux et sage lorsqu'elle reprend d'une voix posée, brisée par la naissance de sanglots enfantins : « Ne me laisse pas. Reste avec moi cette nuit. Et on n'ira pas plus loin, je te le promets. » Elle n'ose pas tout lui dire. Lui dire : j'veux pas rester seule, Trey, sinon j'vais sombrer, c'était trop pour moi toutes ces contradictions ce soir, j'vais crever, j'vais m'en vouloir, j'vais croire que tu me détestes, j'vais ressortir les démons des étagères et des placards où je les ai enfermés, s'il te plait, ne me laisse pas. Elle te fixe avec des SOS à la place des iris et des fusées de détresse entre les lèvres. Lèvres qu'elle vient doucement déposer de nouveau sur les tiennes. Avec une douceur étrange après la fougue précédente. Comme une caresse. Elle t'a promis, n'est-ce pas ? Mais ça, elle en a juste trop envie. Inquiète de ta réaction, de ta réponse, elle enfouit son visage contre ta poitrine, fixant la rue qui se déserte peu à peu, désirant juste un peu de chaleur, de compagnie, un peu d'amour – ou n'en serait-ce que l'illusion – le temps d'une nuit. Bien sûr qu'elle a encore envie de toi, Trey, tout votre jeu ne s'efface pas en une seconde. Mais elle t'a promis, n'est-ce pas ?
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Trey Sullivan

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MessageSujet: Re: trey / the end of all days.   trey / the end of all days. EmptyJeu 18 Sep - 0:29

Tu te rends compte que t'as dû lui faire peur, quand t'as frappé le mur de ton poing maintenant rougi aux phalanges. Tu sais bien pourtant, qu'avec Laoise, il faut être doux, elle a déjà été assez brisée plus jeune. On l'a froissé, écrasé, tellement, que tu te rappelles quand tu lui as parlé la première fois, t'avais l'impression de parler à une petite fille à qui on aurait dit de dire oui à tes moindres paroles. T'avais détesté ça et c'est pour ça que t'as toujours voulu la changer. Toi, tu préfères la Laoise qui se laisse pas faire, qui n'a pas peur, mais tu vois bien là, qu'en abattant ton poing sur le mur, tu l'as effrayé. Tu voulais pas, mais t'as pas réfléchis. Tu réfléchis toujours trop tard, Trey. Mais tes mots lui prouvent bien que tu lui feras jamais de mal, pas physiquement du moins, parce que verbalement, c'est bien trop tard. Sa tête s'appuie contre ton torse et toi, tu glisses une main dans ses cheveux. Tu sens bien, qu'en baissant les bras, c'est un peu pour toi, pour t'aider, parce qu'elle a vu dans ton regard, que t'es mal, que t'es triste, que ton cœur est noirci par tes peines. De ta main libre, tu serres sa main. C'est comme pour lui dire que tu la laisseras pas, jamais. Tu tiens à elle. Laoise, c'est pas n'importe qui pour toi. C'est pas une simple fille. Elle t'a marqué dès la première fois que tu l'as abordé. Tu sais pas vraiment pourquoi, mais elle se met à serrer fort tes mains, elle plante ses ongles dans ta peau, mais tu dis rien, tu laisses faire parce que si elle le fait, c'est qu'elle en a besoin. Tu sens Trey, comme elle a besoin de toi ? Tu sens, son cœur qui chavire ? Ça te fait mal, ça te blesse et tu fronces les sourcils. Tu t'en veux. Regarde. Regarde ses yeux bleus, qui deviennent un peu plus sombres de seconde en seconde. Regarde son âme qui tangue avec la tienne ce soir. Elle cherche encore tes lèvres, et les trouve sans difficulté. Tu la repousses pas, ça t'effleures même pas l'esprit. Tu prolonges pas ce baiser, tu restes de marbre, telle une statue, les bras le long du corps.
- Je vais rester avec toi. Je vais pas te laisser.
Tes deux mains viennent encadrer son visage d'ange. Elle est belle, Laoise, vraiment très belle. C'est ce genre de fille qui fait tourner la tête de tous les garçons. Toi, t'as le privilège de l'avoir pour toi ce soir. T'embrasses son front, un faible sourire se dessine sur tes lèvres et tu plantes ton regard dans le sien. Il est plus doux cette fois. C'est comme si tu voulais lui montrer qu'à partir de maintenant, tout ira bien.
- Il fait trop noir ici, viens.
Non pas que tu n'aimes pas le noir, au contraire, mais t'as pas envie de te cacher. T'as pas envie de retourner dans ce bar, alors, t'attrapes la main de Laoise, et tu marches dans cette longue rue, peu fréquentée à cette heure-là de la nuit. Tu veux partir d'ici, tu veux laisser les mauvais moments ici et rentrer chez toi avec Laoise. Ou chez elle, ça t'importe peu. Tant que tu restes avec elle.
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