☆ soulstorm.

Invité

baja piper prescott
ft. leighton meester // fuckyeahlmeester@tumblr.
all our feeling goes dead when we switch on that channel.

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âge Vingt-sept ans. date/lieu de naissance Brighton, le 04 août 1987. job ou études Depuis qu'elle a arrêté ses études pour prendre un congé sabbatique, elle cumule les emplois à mi-temps. statut Célibataire. orientation sexuelle Hétérosexuelle. caractère Curieuse, douce, indépendante, passionnée, rancunière, sensible, spontanée, volubile. groupe La noyade. célébrité La jolie Leighton Meester.

Le dimanche matin, elle ne boude pas son plaisir devant les dessins animés, un bol de céréales à la main. Son préféré étant de loin Heidi. ☆ Chose étrange pour la plupart de ses amis, elle est allergique aux fraises et au chocolat. Pour autant, la pâtisserie n'en reste pas moins son péché mignon, du moment qu'il s'agit de gâteaux aux fruits. ☆ Elle est très croyante, mais à la fois réservée lorsqu'il est question de religion. Elle ne le montre pas, ni par la parole ni par aucun signe distinctif comme les pendentifs. Sa croyance est purement intérieure. ☆ Si elle ne se voit pas encore mère, mariée et femme au foyer, si avoir un enfant ne fait pas partie de ses priorités, elle chérit les bambins des autres. ☆ De plus, elle est bénévole pour faire la lecture aux enfants malades. Si elle n'aime pas sa voix, quelque peu cristalline, elle ne se privera jamais de donner à ceux qui n'ont pas eu sa chance. ☆ Sac à l'épaule, elle a écumé les grandes capitales d'Europe. Paris, Madrid, Barcelone, Lisbonne. Rome, Naples, Venise. Genève, Berlin. Enrichie par ses découvertes, elle a le loisir de les revivre au travers de son carnet de route - véritable scrapbooking. ☆ À trois ans de ses trente ans, elle vit une crise identitaire. L'effet retardataire du déplorable cap du demi-siècle mêlé aux fragments de son histoire qui s'effritent, aux pièces d'un puzzle alors mal combinées.

✰ il était une fois
Elle se noie dans son verre qu'elle ne regarde qu'à demi. Elle a sillonné les frontières sans jamais trouver sa voie. La gorge nouée, elle demande de l'eau au serveur. Il lui sert une vodka. "Merci." Elle dit, parce qu'elle n'a pas le courage de répéter, de s'indigner, de rétorquer. Et elle boit. Elle boit pour oublier le chaos qu'elle a naïvement provoqué. L'homme à ses côtés se tourne vers elle. Est-elle donc si pathétique? Il la dévisage silencieusement avant qu'elle ne se bouche les oreilles de ses mains et éclate en sanglots. Il pose une main compatissante sur son épaule. "Je n'ai pas envie ce soir. Laissez-moi s'il vous plaît." Il a un sourire en coin. "Vous avez entendu?" Sous l'effet de la boisson, elle n'a pas porté attention au ton de sa voix. Elle parle fort, et lui soupire en secouant la tête. À quoi cela rime? Elle le détaille, agacée et fatiguée. "Ok. Vous avez gagné." Elle commence à se lever en titubant légèrement et lui prend doucement la main. Il la fait asseoir. "Je ne veux pas de ça, Baja." Baja arque un sourcil. Comment connait-il son nom? Soudain méfiante, elle se dégage de l'étreinte de cet inconnu. "Laissez-moi, laissez-moi je vous en prie." Devant sa détresse, le serveur se risque à intervenir. Mais l'étranger le rassure. Baja tape des pieds contre le comptoir et le peu de clients présent l'observent, mal à l'aise. L'autre se décide à lui montrer une photo. "C'est moi. C'est moi, ici. Je suis avec. Non, ce n'est pas possible. Tu es mort. Mort, tu m'entends ?" Son frère. Elle avait quatre ans quand on lui a annoncé qu'il avait été percuté par un conducteur ivre. Il ne peut pas se tenir face à elle, c'est impossible. Ils se relèvent et il la prend dans ses bras. Blottie contre son torse, elle ne cherche pas à fuir. "Pourquoi?" Baja insiste, le supplie. Lui se tait. Elle le frappe, un ou deux coups. "Je veux savoir, je veux..." Mais elle n'a plus la force. Il semble décontenancé par les réactions de sa cadette, sa tristesse, sa colère. Alors il se lance par peur de la perdre. "Tu étais en courses avec maman. Moi, je regardais la télévision. Et j'ai entendu du bruit en pas. J'ai appelé, mais papa n'a jamais répondu. Quand je suis descendu, je l'ai vu. Il n'était pas seul, Baja. Il..." Trompait maman. C'est ce qu'il n'a pas réussi à dire. Mais Baja a compris. Désorientée, perdue, la tête lui tourne. Malgré ses protestations, lui continue. "Je suis monté dans ma chambre. Papa, lui, ne m'a pas vu. Et j'ai crié, avec toute la force de mes poumons, j'ai crié. Après ça, je n'ai pu parler. Je m'étais vidé. Papa m'avait volé mes rêves. Ils avaient pris rendez-vous chez le psy. Je ne parlais pas. C'est à ce moment-là qu'ils m'ont placé. Et c'est dans ma nouvelle famille que j'ai reparlé." Baja pleurait. "C'était comme ça, il y en avait besoin, c'était trop dur. Eux m'ont oublié, et ils ont tenté de m'effacer de tes souvenirs. Comme si je n'avais jamais existé. Comme si papa n'avait jamais menti à maman." Ils se serrent fort. Comme s'ils essayaient de rattraper le temps.

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Déterminée à ressortir les histoires de famille, Baja est rentrée. Son frère est resté. Elle arpente les rues de Brighton, le regard sur le macadam malgré la foule. Ça ne loupe pas. Dans sa course aux souvenirs, elle percute quelqu'un. Rhys. Il la dévisage, mais les mots ne sortent pas. C'est Baja qui brise ce silence pesant. "Bonjour." Elle ne pourrait être plus glaciale qu'à cet instant. Il lui répond sur le même ton. "J'ai souvent imaginé la scène où on serait amené à se recroiser. Mais ce bonjour-là ne faisait pas partie du script." Elle lève les yeux au ciel devant l'ironie de la situation. En lui offrant un sourire hypocrite, elle rétorque. "À qui la faute?" Trois ans et demi plus tôt, Rhys avait posé un genou à terre. Baja la naïve, Baja l'amoureuse, l'avait embrassée, les flammes dans les yeux. Une semaine plus tard, l'amour avait laissé place aux larmes. Laissant un mot sur la table de la cuisine, Rhys était partit. Leur relation n'avait été pour lui qu'un jeu. Un pari d'amis. Un stupide défi qui avait commencé le jour où il l'avait rencontrée. À la terrasse d'un café. Baja buvait un jus d'orange, le nez plongé dans son roman. La charmante brune un peu crédule qu'il avait eu sans mal à coups de poésie. Si ça avait été comique un temps, la demande en mariage était de trop. Il s'était brûlé, se heurtant à la souffrance des sentiments. Il avait aimé sa Baja un peu trop fort. "Je suis désolé." Aujourd'hui, à genoux, il la supplie d'accepter son pardon. Baja reste étrangement calme. "Tu es désolé... Désolé de quoi, dis-moi? De m'avoir trompée, menti, humiliée?" C'est étrange. Debout sur le front de mer, ils voient le bar dans lequel il l'a abordée. En l'apercevant, elle soupire. Elle sait que s'il a gagné une fois, c'est elle désormais qui tire les ficelles. Rhys se borne à répéter. "Je suis désolé." Elle rit un peu fort. "J'ai été con. Dis-le." Baja fronce les sourcils à cet ordre. "Non. Tu n'es pas idiot. Tu n'as pas besoin de moi pour te rendre compte de tes erreurs." Il pose un doigt sur ses lèvres. "Tu n'as pas été une erreur." Elle devrait partir, mais l'idiote qu'elle est en rougit presque. Il finit par lui dire. "On devrait reprendre du début." En lui tendant une main, il ajoute. "Rhys. Permettez-moi de vous offrir un verre mademoiselle." Sa tête hurle non, son coeur flanche. Elle se laisse entraîner après lui avoir lancé. "Ça ne veut pas dire que je t'ai pardonné." C'est clair. Limpide.

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