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 noeh / sirens call.

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Laoise Kobb

Laoise Kobb

› à brighton depuis le : 01/09/2014
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MessageSujet: noeh / sirens call.   noeh / sirens call. EmptyLun 1 Sep - 18:57

noeh & laoise
the same face everyday
the sirens calling away.

Elle ne sait pas vraiment pourquoi est-ce qu'elle fait ça. Pourquoi est-ce qu'elle le fait avec toi, en tout cas. Elle pourrait s'oublier avec n'importe qui. Surtout, elle pourrait éviter de le faire, après avoir grandi là-dedans. Parfois, elle vous arrête quelques secondes avant que vous ne passiez à l'action, et ça en laisse certains frustrés au plus haut point. Mais elle ne le fait pas exprès, Lao. Mais avec toi, c'est différent. Elle te fait confiance, faut croire. Assez pour te laisser passer par là où des dizaines et des dizaines sont déjà passés. Par là où on l'a bousillée, au rasoir sous les caresses. Elle ne te tient pas la main, elle sait pas trop si t'aimes ce genre de cinéma, même si elle aimerait bien elle, parfois. Elle reste muette, et seuls les murmures de la nuit vous enveloppent, elle et toi. Elle marche les mains dans la poche. Elle n'a pas l'air spécialement heureuse, pas plus que lorsqu'elle est venue t'accoster dans la rue, dès qu'elle a croisé ton regard. En fait Lao, elle a rarement l'air heureuse. Peut-être qu'elle ne l'est jamais. Qu'elle ne l'a jamais été. On ne sait pas trop. Si elle fait ça, dans sa tête, c'est comme pour t'éviter de passer la nuit avec d'autres. Mais toi, est-ce que tu aimes la passer avec elle, au moins ? Les doutes sont toujours plus nombreux dans son crâne, tu sais, Noeh. Pourtant, elle t'aime bien. C'est pour ça qu'elle veut t'aider, même si elle n'a rien d'un super-héro. Ni la cape, ni la justice, ni même le courage, peut-être. Elle te suit jusqu'à ton appartement, repensant à ces nombreux soirs déjà où elle est venue ici. D'habitude, peut-être que tu n'emmènes pas tes clients ici. D'habitude, peut-être que tu ne les revois jamais. Elle aime bien se dire qu'elle n'est pas cliente. Qu'un jour, elle te fera comprendre que ce n'est pas une vie. Que certains y sont contraints. Que c'était son cas, il y a encore quelques années. Dans les escaliers, elle effleure subtilement ton cou du bout de ses doigts fins. Elle a un regard lubrique, un comportement qui change de secondes en secondes ces nuits-là. Comme si elle hésitait à te montrer qu'elle s'y connait, elle aussi. Qu'elle a fait ça, durant des années. Qu'elle a tout appris de ce rabaissant métier. Devant la porte, elle se mordille la lèvre inférieure. Quand elle était gamine, ça les rendait fou, ce simple geste. Elle te fixe de ses yeux si clairs, illuminés par les lumières du couloir, qui semblent presque translucides. Pourtant, elle se promet d'essayer, de nouveau. De te convaincre. De t'éloigner de tout ça. Mais dans son ventre remue un sentiment qu'elle ne connait que trop bien. Une peur sourde. Que tu lèves la main sur elle, que tu t'énerves. Que tu lui en veuilles, et lui dises que tu ne veux jamais la revoir. Elle t'aime bien, Lao, tu sais. Toujours muette, elle observe tes mains, attendant qu'elles ouvrent la porte. Sur ses lèvres, un sourire qui ne lui appartient pas vraiment, dans la gamme du préfabriqué, du déguisé.
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MessageSujet: Re: noeh / sirens call.   noeh / sirens call. EmptyMar 2 Sep - 0:15

sirens call
lao et noeh

Ça aurait pu être un client. Ça devait, en être en fait. Puisque tu t’étais justement préparé pour ça. Jean moulant, col en V, et ce malgré les froids rayons de la lune pâle. Tu essayais de montrer le plus de chair possible, mais en réalité, tu pourrais le faire autant que ces autres putes, à quelques mètres de toi. Tu les regardes avec dégoût, alors qu’en fait, tu ne valais pas mieux qu’elles. T’étais juste jaloux, de ne pas pouvoir en montrer autant. Puérile, ça l’était, mais j‘men foutiste aussi, alors tu te l’avouais sans grande peine aucune. Tu sais même plus combien de temps ça fait que tu es planté dans cette ruelle sombre, prêt à te faire emmener en voiture et te faire déshabiller pour quelques billets. Les clopes s’enchaînent, c’est sûrement pas ce qui attire les potentiels acheteurs de ton beau coup, mais tant pis. Le principal c’est ton corps. Et ton visage, accessoirement. Mais t’as pas à te plaindre ce soir il est beau. Je veux dire, il a pas été amoché dans une de ces quelconques bastons dont tu as l’habitude de faire part, pour l’adrénaline et ce besoin de défouloir.
Finalement, tu la remarques. Elle marche vers toi, elle et ses beaux cheveux blonds. Alors que d’autres t’envient déjà d’avoir trouvé quelqu’un avec qui passer une partie de la nuit, tu t’en vas, avec elle. Sans prononcer aucuns mots. En réalité, elle est loin de te payer, elle. Et tu t’avoues qu’elle te gâche un peu la soirée, elle aurait pu être bénéfique. T’avais besoin d’ces tunes, pour quelques cachetons en plus. ou un repas, tu sais pas trop. Des mots, elle n’en n’a pas besoin pour te dévisager avec cet air de déception. C’en est peut-être pas, mais t’as déjà l’impression qu’elle t’en veut d’avoir recommencé. D’abord, ça t’agace. T’aimes pas qu’on te dicte ce qui est bien, puis ce qui est mal, puis tu te radoucit à l’image de son corps si doux, si blanc.
Vous marchez sans rien dire, toujours. Tu lui en veux toujours un peu, mais c’est pas ce qui t’empêche de lui ouvrir la porte du petit immeuble où tu habites. Malgré ce silence, c’est comme si vous vous étiez compris par la pensée. Ce soir, elle avait envie de toi. Ou de ton chez toi. T’en sais rien, et ça fait pas une grande différence, parce que, dans les deux cas, tu lui donneras ce dont elle a besoin. T’avais jamais remarqué cette distance entre vous. Etrange quand vous êtes si proches, sous une couette. Quand vous montez les escaliers boisés qui mène à ton taudis, de ses doigts délicats, elle vient déposer une caresse. Frisson. T’as soudain envie de sentir toute sa peau contre la tienne. Cette caresse t’en veut encore, puis vous arrivez enfin à la porte. Elle t’observe, Lao. Chacun de tes faits. Tu restes indifférent face à ça, t’es pas du genre à poser des questions, de toute façon. Puis tu l’as fais entrer. La porte se referme. Les clés, tu les fais tomber par terre, personne ne peut rentrer de l’extérieur. Ton gilet aussi se voit tomber sur le parquet irrégulier. Tu te rapproches d’elle. Elle a l’aire perdue au milieu de chez toi, pourtant, elle le connait si bien cet endroit. Tes mains viennent se poser dans son  cou et tes lèvres contre les siennes. C’est chaud, un peu humide mais si bon qu'il profite, pas comme avec ses acheteurs. Tu restes interdit un moment, puis tu lui dis, avant un deuxième baiser ; « Pourquoi ce soir ? » T’essayes de lui faire comprendre que t’avais mieux à faire, mais c’est tellement pas crédible quand tu l’embrasses encore.
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Laoise Kobb

Laoise Kobb

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MessageSujet: Re: noeh / sirens call.   noeh / sirens call. EmptyMar 2 Sep - 1:03

Elle sait que tu lui en veux. Mais elle fait comme si elle ne savait pas. Qu'elle n'avait pas compris. Qu'elle était naïve. Comme si c'était elle l'enfant, alors que tu es plus jeune. Alors qu'on a pris son enfance il y a déjà trop longtemps pour la froisser, la jeter dans un caniveau et attendre que la première voiture vienne la réduire en cendres. Tu joues à l'indifférent, mais elle te connait. Elle sait que tu ne tiendras pas bien longtemps, et que la distance entre vous ne sera plus qu'un souvenir dès la porte franchie. Comme une porte secrète. Elle pénètre à l'intérieur. Elle a un pas léger pour quelqu'un qui a les épaules si lourdes. Ses cheveux flottent derrière-elle, et ses yeux s'accrochent au noir. Ils n'ont toujours fait que ça. Pourtant ce soir, dans ce tableau sombre que la nuit a peint pour l'occasion, il y a aussi tes deux yeux auxquels elle peut se raccrocher. Elle se retourne, ta veste est déjà tombée sur le parquet avec un bruit sourd et mélancolique, comme si t'abandonnais ton rôle au bas de la cage d'escalier. Comme si ce soir, cette nuit, là tout de suite, t'étais qu'à elle. Tes mains se fixent dans son cou. Elle a toujours cette seconde de tension. Même avec toi. Moins qu'avec vous, les autres. Mais cette seconde où un éclat ténébreux traverse ses beaux yeux bleus. Où elle aurait envie de te crier « me touche pas ». De se tourner vers le monde et d'lui hurler « me touche pas non plus, tu m'as déjà trop souillée ». Mais elle ne le fait pas, et elle se laisse aller contre toi. Ses lèvres épousent les tiennes et lui donnent quelques frissons jusque dans l'échine. « Pourquoi ce soir ? » Elle a envie de te dire de la fermer, mais elle ne peut plus nier. Tu lui en veux, elle l'a compris. Elle t'adresse un sourire mi-ange mi-démon. Mi-princesse mi-lion. Elle ne répond pas de suite et se laisse aller au goût sucré et épicé de ce nouveau baiser. Avec des gestes qu'elle connait par coeur, ses mains viennent se figer dans ton dos, l'une d'elle remontant à la base de tes cheveux, caressant ta nuque. Elle retire sa veste, la laisse tomber à côté de la tienne, là par terre. Il ne fera pas froid, de toute façon. Pas ici, pas avec toi. La fenêtre jette sur le parquet des rais de lumière indiscrets, qui se faufilent jusqu'à vos jambes. Elle rompt le baiser. Un peu abruptement, un peu pour te laisser sur ta faim qu'elle fait naître consciencieusement. « Parce que ce soir, j'avais envie de te voir. » murmure-t-elle doucement en plongeant l'ancre de ses yeux au fond de tes océans noirs. De nouveau, elle vient faire rencontrer vos lèvres, dans une étreinte aussi douce que peu à peu impatiente. Ses mains (petites et froides) viennent se glisser sous ton t-shirt pour effleurer ta peau qui lui a manquée. Oui, tu lui as manqué. Et crois-moi, y en n'a pas des masses sur cette planète qui lui manque, à la petite germanique. Elle te fait reculer doucement, pour t'entraîner vers la porte de ta chambre qu'elle connait par coeur. Les murs, qu'elle a appris à détailler au fil des heures. Les heures blanches, après les derniers mouvements de hanches. Celles où tu dors bien profondément, lové contre elle, tes lèvres encore abandonnées à un dernier baiser chaste à son épaule nue. Celles où elle reste éveillée. Qu'elle espionne le jour se lever. Qu'elle surveille les ombres dansantes et effrayantes que le soleil viendra chasser. Qu'elle repense. À tous les autres qu'il y a eu avant toi. À leurs mains trop grandes, à leur accent trop agressif, à leurs yeux trop envieux, à leurs cerveaux qui ne voulaient pas prendre conscience de ton si jeune âge. Puis ensuite, elle les efface. Mes les heures blanches ne sont pas encore venues. D'abord, il y a ces heures rouges. Rouges sang, rouges vie. Celles où vos souffles s'amenuisent et se créent l'un grâce à l'autre. Où elle peut murmurer ton prénom contre ton cou sans craindre d'être entendue. Celle où tu oublieras, le temps d'une nuit, l'argent perdu. Elle s'arrête quand ton dos cogne doucement contre la porte qui cède bientôt, entrouverte. Lao laisse échapper un doux rire, décalé par rapport au moment. Comme un son de cloches au milieu d'un parc d'attraction désert.
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