c'est ton réveil mal réglé qui finit par te réveiller. t'es dans le flou là, tu sais pas quelle heure il est. t’essaie d'éteindre le réveil. alors ton bras surgit de sous la couette pour aller s'abattre sur l'horrible appareil. mais t'as pris trop d'élan et t'as finit par t'écraser au sol. le réveil sonnant toujours. tu maudis à peu près tout aujourd'hui. ou cette après midi. ou ce soir. enfin peu importe tu maudis tout à partir de maintenant. tu te relèves avec difficulté, premièrement parce que t'es une empotée et deuxièmement parce que t'es encore dans le flou. non sans avoir au préalable explosé le réveil contre ton mur, tu sors de ta chambre. avant de descendre, remarquant que tu te sens d'humeur suicidaire ce matin, tu sens une force invisible pousser tes pas jusque dans la salle de bain. le cadavre que tu croises dans le miroir t'arrache une grimace. en effet, t'aurais pas du venir.
tu descend les escaliers avec une certaine précaution. la journée pourrie qui s'annonce te souffle l'envie d'être moins maladroite. t'enjambe les déchets qui jonchent le sol pour accéder à la vaste cuisine, qui aujourd'hui, tu peux le constater grâce aux rayons du soleil qui réussissent à s'infiltrer entre les rideaux, ressemblent plus à un champ de bataille. ou une scène de meurtre tu optes pour la scène de meurtre. t'aime bien quand c'est glauque. si t'avais pas été toi, t'aurais bien voulu être une fille dangereuse. genre sociopathe. mais t'aurais été une gentille serial killeuse. qui proposerait de boire du coca cola cherry à ses victimes. parce que c'est bon le coca cola cherry. oh oui. dans tes pensées tu manques de t'étaler par terre. pour cause, ton pied à rouler sur une bouteille. bouteille de tequila à moitié entamée. ah, quel gâchis, une bouteille non finie. t'as un grand coeur fleur. tu te mets à la descendre. mais attention, pas d'un coup non. faut bien la déguster cette pauvre bouteille. d'ailleurs comment elle a finit là? c'est quand la dernière fois que t'as acheté de la tequila? c'est cher la tequila. plus que la vodka? bah tant pis, de toute façon tu bois. t'es occupée à essayer de déchiffrer les petites inscriptions au dos de la bouteille quand t'entends du bruit. accompagner de teq teq, ta copine, tu vas ouvrir ta porte d'entrée. enfin t’essaie parce que tu te rends compte que t'as pas les clés.
- J'AI PAS LES CLÉS MAC, PASSE PAR ICI !
tu vois mac, accroupis devant ta serrure.
- putain putain PUTAIN MAIS MAC ARRÊTE TON BORDEL, T'ES PAS UNE RACAILLE DES QUARTIERS ALORS PASSE PAR ICI J'AI PAS LES CLÉS J'TE DIS !
t'es penchée sur la fenêtre de ton salon, en train d'hurler un tantinet fortement sur mac. d'ailleurs, sur le moment, tu te fais penser à zelda, la poissonnière de ton supermarché.
- crève pour que je t'aide, t'as voulu venir, rentre tout seul. et fais pas gaffe au bordel. mais fais-y gaffe.

Tu marches dans la rue, les mains dans les poches, enfin marcher c'est un bien grand mot. Ouais, il est encore tôt et t'es déjà défoncé. Pendant un instant tu te demandes si tu marches, ou si tu pousses le sol vers l'arrière avec tes pieds. Eh, mais en fait, si c'est ça, c'est les humains qui font tourner la Terre en marchant dessus ? T'es fier de ta découverte, alors tu en fais pars à Vodie, ta bouteille de vodka/meilleure amie qui vit sa vie dans ta main. Tu trébuches sur un truc posé sur le sol, mais tu te rattrapes avec classe avant de te rendre compte que tu as passé la maison de Fleur depuis environ 5 minutes. Alors tu fais demi-tour. Avec fleur, tu sors tous les vendredi soirs, tu souris et danses avec elle dans la lumière pale de la lune. Vous vous sentez bien.

Quand tu arrives devant sa porte, tu bouges ta main vers l'avant et l'arrière, en espérant toucher la porte à un moment. Mais elle ne répond pas alors tu te baisses pour essayer de crocheter la serrure avec tes mains. Tu te dis que ce serait plus facile de passer par la fenêtre, puis tu te dis que ce serait bien aussi si t'avais un fauteuil roulant, t'aurai plus à marcher. Mais tu te dis que si tu ne marchais plus, la Terre s'arrêterait de tourner alors tu as peur alors tu te roules en boule près de la porte et du bois encore plus de Vodie. La porte te parle, elle parle fort même, elle te dit de passer par là parce qu'elle n'a pas les clefs. Tu te redresses en pleine panique. Et là tu vois Fleur à la fenêtre et tu te dis qu'elle a un bon timing franchement, elle arrive pile quand la porte te dit de passer par la fenêtre. Fleur te dis un truc, mais t'écoutes pas vraiment, t'essayes plutôt de tenir droit sans l'aide du mur. Tu t'approches d'elle est à un moment d'est devant sa maison, l'autre t'es sur le sol de sa maison, la tête éclatée contre le sol. « Fleuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuur... » Tu dis ça avec une voix que tu ne reconnais même pas et ta phrase ne s'arrête pas jusqu'à ce que le reste de ton corps ne passe par la fenêtre. Tu te relèves pour la 15eme fois de la soirée et tu te jettes sur le canapé avant de te rendre compte que chez Fleur, bah c'est le bordel. Tu fous ta main dans ta poche et tu sors un gros joint qui a miraculeusement survécu à tes chutes. Tu lèves ta main approximativement vers Fleur. « Tiens, je t'en ai gardé un. » Tu finis Vodkie et tu la jettes sur une pile de déchet à côté de la télé. Elle te dit qu'elle n'aime pas quand tu lui fais mal, tu lui dis d'aller se faire foutre.

Tu te redresses sur le canapé et tu regardes Fleur dans les yeux, ou dans la bouche tu ne sais pas trop. « Bien la famille ?»

c'est en se fracassant la gueule que mac déboule dans ton salon. c'est ensuite avec une voix de reine du désastre -ou de lolita, tu te tâtes- qu'il prononce ton nom. tu prends une gorgée de teq teq, parce que d'avoir crié, ça te donne soif et là tout de suite, plus que la teq teq, t'aimerais bien avoir du pepsi cola. mac s'affale sur ton canapé et tu t'assois dans un pouf, non loin de lui. ou alors tu t'assois sur un animal, parce que c'est bizarre ce truc à poils. à non, t'as pas d’animaux. enfin tu crois. tu trouve ton paquet de cigarettes dans la cheminée. tu passes deux bonnes minutes à te questionner sur les raison qui auraient pu te pousser à mettre ton paquet dans la cheminée, sans pour autant aboutir à une réponse bien américaine. alors du bois un peu, parce que ton cerveau  trop réfléchit et maintenant tu veux effacer tout ça. t'allumes une clope et savoure la première bouffée de nicotine. tu te demandes si avec des cigarettes et du robitussin, iras-tu un jour au paradis? pour ensuite te rappeler qu'en fait, tu t'en tapes.
mac te tend ce qui ressemble plus ou moins à quelque chose qui se fume mais ta vue étant floutée à cause de teq teq (méchante teq teq) et à cause de mac qui ne cesse d'agiter son bras comme un clochard bourré, tu ne saurais dire si t'as vu juste.
- putain merde mais mac, je t'ai dis que je fumais pas d'herbe.
c'est vrai que la drogue t'aime pas ça, surtout à cause de trey, parce que trey tu l'aimes et tu l'aimeras jusqu'à la fin des temps et qu'il se drogue et que c'est pas bien parce que t'as peur pour lui. mais trey c'est de la drogue dure qu'il prend. il prend la méchante drogue, toi tu prends la gentille. parce que toi t'es gentille.
- mac balance encore un truc et j'te défonce. t'as crus t'étais chez toi là? j'avais rangé en plus.
maintenant tu te sens conne avec le pilon et ta clope. mais bon tant pis, tu vas pas faire de jaloux, alors t'allumes les deux. teq teq survie difficilement, elle respire à peine au fond de la bouteille. alors tu la finie, pour arrêter ses cris d'agonie.
mac te parle et tu mets un moment avant de mettre tout les mots dans l'ordre.
- à ton avis? toi je te demande pas, tu sais que je m'en bats.
tu jettes la tête en arrière et pouffe de rire à ce qui te semble être une blague, mais t'es pas sur en fait. tu sais même plus si tu l'as dit, si tu l'as pensé ou si tu l'as rêvé. quoiqu'il en soit, tu te dis que t'es simplement conne. tu finis ta clope et peux maintenant profiter uniquement de marie-jeanne.
- nan franchement, bien? t'as réussis à te faire stab ces temps ci?

Tu rigoles à ce qu'elle dit, ou tu rigole tout simplement en fait, rien que la voir fouiller dans sa cheminée te fait marrer. Tu te demandes pourquoi elle a foutu son paquet là, mais tu t'en fout en fait, t'as plus de truc que ça, comme tes souvenirs, t'as pas besoin de ça. Elle te demande si tu t'es fait stabé récemment et la connaissant, tu sais ce que ça veut dire. « Pas vraiment, on se voit plus beaucoup avec Vince, mais toutes les étoiles brillent pour lui, je lui dis que je l'aime plus que toutes ses pétasses d'avant et je l'attends, c'est tout ce que je fais, peut être que si j'étais plus beau je serais son bébé. » Tu te redresses parce que parler de Vince ça te fait mal et tu te souviens de ce que ton père t'a dit, il t'a dit d'être cool, mais t'es déjà plus cool, il devrait faire attention à ce qu'il dit et attention à qui il parle. T'as le feu toi et tu marches avec.

« Et toi, avec Trey ou Trevor ou je sais plus son nom, ça se passe comment ? » tu rigoles à ta phrase parce que là, à cet instant, elle te fait rire, sans même te calmer, tu continues à parler « Tu devrais vraiment le laisser tomber, il ne te mérite pas. » C'est vrai, Fleur c'est la fille qu'on appelle la reine de New York City, Trey ou Trevor ou tu sais plus son nom, c'est un faux diamant, elle vaut mieux que ça. Tu sais qu'elle n'a pas envie de l'entendre, mais c'est la vérité. Tu te replonges dans tes pensées avant qu'elle ne réponde. Tu te demandes si en Floride, quelqu'un a quelque chose pour toi, ouais t'aimerais savoir, mais tu préfèrerais savoir ce que Dieux sait.

Tu te lèves difficilement du canapé pour voler le joint de la bouche de Fleur et en prendre une grooooosse taf. Tu avales de travers et tu tousses comme une gogodanceuse, mais ce n'est pas grave, tu t'en fous à ce point. A cause d'elle t'as envie de Vince, tu imagines que ses mains sont sur tes hanches et son nom est sur tes lèvres. Tout le monde te dit qu'il n'est pas bien pour toi, mais ils ne voient pas les choses crades qu'il te fait derrière les portes fermées. Tu regardes sur l'étagère de Fleur, y'a de la poésie beat, tu te demandes si le gars qui les a écrit était sous cannabis hydroponique quand il l'a écrit. Et si il venait de Brooklyn, c'est bien Brooklyn, y'a des voitures de courses rouges à Brooklyn et les enfants sont jeunes et beaux.

T'allume la radio, y'a une vielle chanson de merde sur une fille en feu qui passe. Tu baisses tes yeux vers Fleur. « On danse ? »

- genre vince c'est un connard. je l'aime pas, c'est un vieux en plus. c'est un vieil homme mais c'est vrai que tu ne peux nier la façon dont il tient ta main. mais ton vieil homme c'est un homme dur, mais il a une âme aussi douce qu'un bouteille rouge sang. dis, il est circonscrit vince?
t'as du mal avec vince, parce qu pour toi, il traite mac comme une poupée chinoise. même si t'es jalouse parce que toi aussi t'aimerais dire à trey je peux être ta poupée chinoise si tu veux me voir tomber. et là tu te lèves, parce t'as une pulsion à cause de teq te ou marie-jay tu sais plus, mais tu te lèves et chante oh bébé oh bébé j'suis amoureeeeeeuse. il te parle de trey mac, alors forcément, te sentiments explosent là. quad tu pense à trey, à chaque fois que tu fermes tes yeux c'est comme un paradis noir. tous tes amis te disent d'aller de l'avant mais toi tu restes allonger dans l’océan à chanter sa chanson. et d'un coup t'es triste, et même si tu sais que t'es jolie quand tu pleurs, tu veux pas pleurer.
- c'est lui c'est lui c'est tout pour lui, tout ce que je fais je te le dis tout le temps, le paradis sur terre existe quand il est avec moi.
on m'a dit qu'il aimait les vilaines filles mais je suis une fille jalouse jalouse jalouse et cette pute, elle n'est pas moi. elle peut être là, elle peut être bonne mais bébé, elle n'est pas moi. je suis un dragon c'est une traînée, personne ne sait à quoi elle sert.
sur ces belles paroles que t'as débité comme carmen qui n'a pas de problèmes, seulement dix sept ans mais qui fait la rue si méchamment, tu ravales tes larmes et tire sur marie-jay. mac te dis que trey, il est pas assez bien pour toi, et c'est toujours la même rengaine. tu sais que tu te sens seule tous les vendredis soirs, tu lui demandes si il ne peut pas te faire sentir comme si t'étais à la maison mais il te répond toujours trey il est pas pour toi.
- ta gueule. tous mes amis me demande pourquoi je reste forte, et j'leur dis que quand t'as trouvé le véritable amour, ça reste en toi.
tu te rappelles les chaudes nuits d'été, mi juillet, quand lui et toi était sauvages à jamais, les jours fous, les lumières de la ville, la façon dont il jouait avec toi comme une enfant.  
mac se lève et te dérobe marie-jay, mais c'est pas grave, t'es pas jalouse, tu prêtes tes potes. et puis bon, tu culpabilisera moins demain. il tire mal et s’étouffe, et toi tu ris, tu ris comme Dieu, ton esprit comme un diamant. mac met de la musique et t'invite à danser.
- prends moi pour un tour mec, ne me laisse pas sur le côté mec.
tous les gens de la ville disent que vous êtes trop cool et  chaque fois tu leur réponds de venir au pensionnat. vous danser dans la lumière pâle de la lune. c'est un crime de vouloir briller dans des chaussures de gogo?
- mac on devrait danser pour vivre, on aurait de l'argent, du pouvoir et la gloire. tu sais que ce monde est méchant, rien n'est gratuit, c'est argent et technologies, ensemble on serait mort ou en retard, mort ou en retard, mort ou en retard. on a pas besoin d'argent, on pourrait tout faire marcher gros.
tu t'arrête de danser avec lui parce que t'as la tête qui tourne. alors tu tombe au sol et tu rigole. t'es en train de te dire que t'es cool et que si tu prenais de la drogue dure, tu serais stab à mort. si les gens voudrais se défoncer avec toi, tu serais dans le fond à t'occuper avec du crack en buvant du p-p-p-pepsi.
- mac  je sais, qu'on s'bat, on sort tous les soirs. mais qu'attendais tu d'un mode de vie hollywoodien? tu me dis c'est mal, non bébé, c'est bien. Fashion est une chose que tu n'achète pas, c'est dur à trouver.

tu t'étends par terre, et tu t'en fous des déchets sous ton dos. tu penses à ta vie de merde, à trey. tu pleures mais tu rigole en même temps. tu te lèves à quatre pattes, t'es gracieuse comme un jean bleu, et tu vas te défoncer avec mjay. la route est longue, vous continuez, tâchant de vous amuser en même temps.